Retranscription des premières minutes :
- Les Vraies Voix Sud Radio, le code projecteur des vraies voix.
- Pendant plusieurs décennies, il a bousculé les codes audiovisuels.
- Thierry Ardisson est décédé ce lundi 14 juillet à l'âge de 76 ans.
- Il fut une figure majeure de la télévision française, célèbre pour son style impertinent, souvent très borderline.
- Son ton acéré, mêlant provocation et humour noir, a marqué ses interviews et ses émissions, créant un genre à part entière.
- À travers son travail, il a redéfini les frontières du débat télévisé et il a laissé évidemment une empreinte indélébile dans le paysage médiatique français.
- À ce sujet, la déclaration de l'Elysée dit beaucoup du personnage.
- Je cite « L'homme en noir nous laisse en deuil ».
- Animateur et producteur de cinéma et de télévision, Thierry Ardisson imposa pendant des décennies au paysage audiovisuel français une voix, une silhouette, un style, un esprit teinté de curiosité et d'irrévérence.
- Nous vous posons la question sur le compte X de Sud Radio.
- Regrettez-vous la télévision des années Ardisson ? Vous êtes nombreux.
- À voir.
- À nous donner votre avis.
- Vous dites oui à 67%.
- Vous regrettez la télévision des années Ardisson.
- Jean-Luc Rechman est avec nous, Judith Bélair.
- Bonsoir Jean-Luc.
- Bonsoir Judith, bonsoir Fred, vous allez bien ? Ça va et vous ? Oui, heureux de vous avoir.
- Mais c'est vrai, dans ces conditions, c'est un peu tristouné.
- Il vous a marqué, vous, Jean-Luc Thierry Ardisson.
- Oui, mais il m'a plus que marqué, Fred.
- Ce sont des décennies qu'il a marqué.
- C'est ça qu'il faut se dire.
- C'est-à-dire qu'il y a au moins...
- Il y a trois générations qu'il a marqué, lui.
- Thierry, c'était avant tout là de toujours se remettre en question.
- J'ai eu la chance de le connaître il y a très très longtemps.
- Il était au service de la créativité, quoi.
- Et qui plus est, c'était un artisan, Fred.
- Il avait toujours des maîtres et des maîtres de fiches à la main.
- C'est lui-même qui les écrivait.
- C'était un maniaque du travail bien fait.
- C'est pour ça que je dis que c'était un artisan.
- Il n'y avait pas de trompteur.
- À l'heure où vous voyez tous ces animateurs qui sont formatés, soit pour des annonces, soit pour des philosophies de chaîne, lui, il était synonyme de cette créativité, je pense, de cette simplicité.
- Et puis, il avait un côté visionnaire, quoi.
- C'est ça.
- Pour lui, c'est le mec d'au moins trois générations.
- Et puis, moi, je l'ai connu dans la pub, Fred.
- Ah oui, en plus.
- Je l'ai connu avant d'être connu médiatiquement.
- Moi, quand je faisais des voix publicitaires, puisque vous avez connu un peu mon passé, on se connaît depuis longtemps, oui, c'est vrai, on a bourlingué un peu.
- On n'en saura pas plus, ça.
- C'est dommage.
- J'aurais bien voulu avoir des infos.
- Non, c'était à propos de ma vision de balle.
- Je vous en dirai plus.
- Oh, Antenne, je veux bien qu'on s'appelle juste après.
- Mais moi, j'avais fait pour lui.
- Rappelez-vous, il avait un magazine qui s'appelait Entrevue, Interview.
- Et puis, c'était moi qui lui faisais sa voix off alors que j'étais juste une voix off.
- Dans Interview, cette semaine, toutes les vérités sont bonnes à dire.
- Et c'était ça.
- C'était lui qui faisait le buzz avant le buzz.
- Le côté plus bas, c'est 40 ans de pub.
- La barre Ovomaltine.
- Il avait compris qu'il fallait 8 secondes à l'époque.
- Maintenant, les jeunes, ils scrollent au bout d'une seconde et puis, ils sont passés à autre chose.
- C'est joli, ça.
- Non, mais c'est vrai.
- Quand il a dit la barre Ovomaltine, c'était lui.
- J'ai 8 secondes pour vous dire que la barre Ovomaltine, c'est de la dynamique.
- Il avait quand même anticipé sur le comportement du téléspectateur.
- Au bout de 8 secondes, il se barrait.
- Donc, il a fait une pub.
- J'ai 8 secondes pour vous dire que la barre Ovomaltine, le mec, il explosait en plein vol.
- Mais c'est ça qui était fantastique.
- Moi, j'ai fait beaucoup de pubs avec lui.
- Les chaussées aux moines.
- Vas-y, Vasa, c'est lui.
- Rappelez-vous.
- Vas-y, Vasa.
- Oui, ça n'arrête jamais, ça.
- Ça n'arrêtait jamais.
- Donc, voilà.
- Il était comme ça.
- Et puis, moi, il m'interviewait...
Transcription générée par IA