Retranscription des premières minutes :
- Les Vraies Voix Sud Radio, le coup de projecteur des vraies voix.
- Tête à tête entre deux figures politiques de premier plan, Nicolas Sarkozy et Jordan Bardella.
- Vous avez sur un bateau Nicolas Sarkozy et Emmanuel Macron, vous sauvez qui ? Carla Brunet.
- C'est assez surprenant quand même ce tête à tête entre Nicolas Sarkozy et Jordan Bardella, d'autant que ça n'a pas toujours été des relations très chaleureuses.
- Nicolas Sarkozy qui n'a pas toujours été tendre avec Jordan Bardella en privé.
- C'est un échange effectivement courtois et chaleureux.
- Ça nous rajeunit pour Elsa et Glenn Medeiros.
- Et ce matin autour d'un café, Jordan Bardella et Nicolas Sarkozy auraient évoqué la situation politique et l'avenir de la France dans cet entretien qui n'avait pas vocation à être secret selon son entourage.
- Le président du Rassemblement National avait été choqué par ce retrait de la région d'honneur de l'ex-président.
- Alors parlons vrai, est-ce que cette rencontre crédibilise Bardella s'il devait être...
- Notre candidat à la place de Marine Le Pen.
- Et à cette question, rencontre Sarkozy-Bardella, c'est...
- Vous dites à 44% un bon coup pour Bardella, à 39% un coup de com' et à 17% une erreur.
- Vous voulez réagir ? Zach et les vrais voix attendent vos appels au 0826 300 300.
- Philippe Bilger, il y a peut-être une petite fascination de Jordan Bardella à Nicolas Sarkozy qui lui avait envoyé son livre.
- Je pense que Jordan Bardella apprécie, admire même, pas Nicolas Sarkozy, de la même manière que Nicolas Sarkozy probablement aime chez ce jeune homme qui devient doucement un homme, quelque chose qui lui rappelle le RPR des années 80.
- Mais pour répondre à votre triple interrogation, je pense que véritablement, d'abord, c'est un bon coup pour Jordan Bardella.
- Une fois qu'on a dit cela, je me demande si, au fond, ça ne conduit pas à...
- favoriser encore davantage une banalisation du Rassemblement national et peut-être, mais là, c'est une supputation totalement gratuite de ma part, à accentuer peut-être une légère divergence entre la conception de Marine Le Pen et la sienne.
- Françoise Tougas.
- Moi, je fais partie des gens qui pensent que ça a l'air d'être un bon coup, mais de façon contre-intuitive, ça n'est pas du tout un bon coup.
- Parce que la réalité...
- La réalité, c'est que je vois bien la normalisation, la fascination, l'idée de se donner du surplomb parce que, finalement, un ancien président de la République, qui est encore très aimé à droite, vous reçoit, etc.
- Ça, c'est... Sur le papier, on peut le concevoir.
- Mais il faut regarder les effets à mèche lente.
- La réalité aussi de l'électorat du Rassemblement national, c'est qu'il n'aime pas forcément cette normalisation, cette idée que ce parti trace et fraye avec les élites.
- Et qu'est-ce que vous envoyez comme message quand vous êtes Jordan Bardella ? Potentiellement candidat du Rassemblement national, que vous allez voir Nicolas Sarkozy, mais vous envoyez une image de normalisation totale, de banalisation et surtout de membre à part entière du système.
- Et moi, je pense que c'est peut-être bien sur l'instant, mais dans une campagne présidentielle, c'est quelque chose qui pèsera lourd contre Jordan Bardella, j'en suis persuadé.
- Ça me fait penser à François Hollande et Nicolas Sarkozy qui avaient voulu faire les malins en 2005 et qui avaient fait la une de Paris Match en disant, pour nous, c'est oui, le traité constitutionnel.
- Et en fait, ils s'étaient retrouvés tous les deux dans ce bateau et cette photo avait été terrible.
- Et pour Hollande, vous vous en souvenez, et pour Sarkozy, c'était devenu une arme en part entière pour les adversaires, pour les partisans du non.
- Attention, sur le papier, pour moi, ça a l'air très smart.
- En réalité, je pense que c'est une faute par rapport à la composition même de l'électorat du RN qui ne veut pas voter pour l'establishment.
- Sébastien Ménard.
- Alors, moi, je vais répondre tout de suite à la question.
- C'est une erreur.
- Pour Nicolas Sarkozy, indéniablement, parce qu'on imagine une récupération, on imagine, comme le disait Philippe Bilger tout à l'heure, une espèce de contrepartie attendue, présente ou future.
- Donc, c'est une erreur.
- C'est une erreur pour Nicolas Sarkozy.
- Mais ça...
Transcription générée par IA