Retranscription des premières minutes :
- Les vraies voix Sud Radio, le coup de projecteur des vraies voix.
- Les ministres des affaires étrangères européens se réunissaient aujourd'hui en visioconférence, tous ensemble, pour essayer de se faire entendre et d'accorder leur violon, alors que d'ici vendredi, vendredi prochain, Donald Trump rencontrera Vladimir Poutine et que l'Europe craint d'être laissée pour contre et exclut de ces discussions.
- On va en parler, en débattre avec notre invité, Christian Mallard, un journaliste à I24 News, notamment.
- L'Europe a-t-elle encore voix au chapitre ? Vous disiez que non.
- Pourquoi ? Parce que les Européens sont divisés.
- Pourtant, en quoi les Européens sont divisés pour vous, Christian Mallard, sur la question ukrainienne ? Après tout, ils sont plutôt tous d'accord, à deux exceptions près, pour dénoncer l'invasion russe.
- Ils dénoncent l'invasion russe, bien entendu, depuis le début.
- Ça remonte quand même à un certain temps.
- Et aujourd'hui, en même temps, en affichant peut-être une forme de fermeté, comme le veut Emmanuel Macron, qui dit que la situation est d'une grande gravité, sans doute a-t-il raison.
- Mais en même temps, j'ai le sentiment que Macron veut régler ses comptes avec Poutine, qu'il a humilié dans un certain passé quand il l'avait reçu au Kremlin.
- Et donc, à partir de là, Macron se veut le porte-voix d'une Europe, encore une fois, qui a toujours été hésitante.
- Et puis, n'oubliez pas une chose, c'est que Trump a un mépris profond pour les Européens.
- On a toujours dit nos alliés américains, mais dans le contexte que ce soit sur l'Iran, sur l'Ukraine, je veux dire, Trump...
- Trump a dit que l'Union Européenne était faite pour emmerder les Etats-Unis.
- Oui, le terme en anglais était « screw », exactement, précisément.
- Donc, on a des Etats-Unis qui se retrouvent anti-européens aujourd'hui, Anthony Martin-Smith.
- Les Etats-Unis, non. Par contre, Donald Trump, oui.
- Mais Donald Trump, il joue une partition différente.
- Vous parlez du fait que les ministres européens...
- se discutaient aujourd'hui pour accorder leur violon.
- Lui, il n'en a rien à faire et rien à fiche de cet orchestre.
- Il joue une autre partition, la sienne.
- Il ne joue pas celle de l'histoire, comme il peut le dire.
- Il joue celle, non pas de la paix, mais de son prix Nobel.
- Lui, ce qui l'intéresse, c'est de dire « j'ai résolu le conflit en Iran » et Benjamin Netanyahou, je lui dis de se taire et il se tait.
- Et il pense qu'il peut faire pareil avec la Russie.
- Sauf que la Russie, ce n'est pas Israël.
- C'est un...
- C'est quand même une toute autre histoire.
- Et je pense que Donald Trump, aujourd'hui, joue une bonne partition jusqu'au moment où il commencera à se faire balader par Poutine.
- Et là, par contre, quand il s'en rendra compte, il y a une seule chose qui l'anime, c'est l'orgueil, Donald Trump.
- Et donc, s'il se rend compte que Poutine continue de se fiche de lui, là, il pourrait changer complètement de registre.
- Mais qu'est-ce qui va se passer ? Vendredi, ils vont se rencontrer.
- Ils se rencontrent où, d'ailleurs ? En Alaska.
- L'Alaska, ancien territoire russe, en 1867, qui a été cédé aux Etats-Unis.
- Exactement.
- Donc là, Vladimir Poutine, il gagne.
- Il gagne d'autant plus qu'il revient sur la scène internationale.
- Juste une petite parenthèse, pardon, parce que je l'ai beaucoup entendu.
- Ça a fait polémique.
- En quoi c'est une victoire pour Vladimir Poutine que d'être reçu par Donald Trump en Alaska, précisément ? Parce qu'il revient chez lui.
- Il revient chez lui.
- Il revient au contact.
- Les Etats-Unis, par l'Alaska, est au contact de la Russie.
- Il revient.
- Il revient aussi sur la scène internationale.
- Vendredi, les médias du monde entier vont se tourner vers, et nous aussi, vers ce que va dire Vladimir Poutine.
- Est-ce qu'il va accorder un deal ou non à Donald Trump ? Donald Trump, même un très mauvais deal, est un bon business pour lui.
- Alors, à l'instant, d'ailleurs, Donald Trump a déclaré qu'il devrait y avoir ce qu'il appelle un échange de territoire entre l'Ukraine et la Russie pour faire avancer la paix.
- Ça peut ressembler à quoi, Christian Ballard ? Mais moi, je ne sais pas s'il y aura un échange...
Transcription générée par IA