Retranscription des premières minutes :
- On s'était donné un mois, un mois et demi pour sauver le couple si tu veux.
- Elle me dit non, non, mais ça sert à rien, de toute façon ma décision est prise, je suis déjà très loin dans ma tête.
- On était un couple colocataire en gros si tu veux, c'est tout.
- On était là que pour la maison et les enfants et c'est tout.
- Après il y avait, moi elle ne me disait plus rien.
- Ce procès a été une épreuve très difficile et à cet instant je pense en premier lieu à mes trois enfants, David, Caroline et Florian.
- Je n'étais pas dans la voiture de Bernard.
- Je n'ai jamais été sur les planches, tout ça.
- Au lieu qu'on s'est été noyé, je n'ai jamais été là.
- Je ne connais pas les planches, nous deux seuls.
- Bernard est innocent, mon beau-frère il est innocent.
- Je n'ai jamais été avec mon beau-frère.
- Philippe Bilger, vous qui êtes si près de la justice, est-ce que c'est ça qui vous a donné envie de faire ce métier ? C'est facile, pas du tout.
- Et d'ailleurs paradoxalement, c'est parce que j'ai pratiqué d'une certaine manière la justice criminelle que, moins que vous tout de même, je n'ai jamais été très passionné par les faits divers, les affaires criminelles.
- Sauf, comme le disait Philippe, faites entrer l'accusé, où j'étais curieux de voir si les affaires où j'avais requis étaient correctement rapportées.
- En général, c'était le cas.
- Mais pour aller répondre au fond de votre interrogation, que je salue parce qu'elle est passionnante pour tous les gens, le premier fait, et pardon pour la comparaison un peu vulgaire, de la même manière que le français se rêvait médecin, sélectionneur, ou d'autres encore, il y a chez chaque français, me semble-t-il, face au mystère criminelle, une envie d'être celui qui découvrira.
- On cherche un petit peu, ça c'est une explication matérielle, mais je crois qu'il en est une plus profonde.
- C'est qu'à la fois, on est fasciné par un univers et des personnalités qui ne ressembleront jamais à ce qu'on est, et en même temps, on est profondément attiré par les tréfonds d'une vie qu'on ne connaîtra jamais.
- Voilà, je pourrais continuer, mais j'arrête parce que je suis impatient d'entendre les points de vue de mes amis.
- Moi je crois que les affaires les plus intéressantes, c'est celles où on ne connaît pas la vérité.
- Je vais prendre quelques exemples anciens.
- Le meurtre de Brigitte de Wèvres a brûlé en artois au tout début des années 70.
- Avec le juge Pascal.
- Et le compte, c'est qu'on le connaît, on la connaît, mais simplement après...
- Oui, il n'y a pas eu de condamnation, etc., si je ne l'abuse.
- Le petit Grégory, à mon avis, on ne saura jamais, 41 ans après.
- Kennedy, pour prendre un cas outre-Atlantique.
- Ça, j'adorerais savoir qui a fait Kennedy, parce que c'est pas...
- Et donc, c'est toutes ces affaires, parce que moi j'ai répondu le besoin de vérité, parce que ces affaires-là, on aimerait connaître la vérité.
- René Chiche, est-ce que ce n'est pas aussi que ces gens-là pourraient être nos voisins ? Parce qu'il se passe des choses, forcément, très proches de nous.
- Alors moi déjà, je ne suis pas tellement accro aux émissions sur les crimes, etc., je le dis tout de suite.
- Mais c'est vrai qu'il y a un côté un petit peu...
- Tu sais, c'est comme quand on est sur l'autoroute et, par exemple, qu'il y a un accident.
- Alors, on s'arrête et on regarde un peu parce qu'on se dit...
- Ah non, moi pas, c'est pas possible.
- Non, peut-être pas vous, mais il y a beaucoup de gens qui se disent...
- Non, peut-être pas vous, mais il y a beaucoup de gens qui le font, qui s'arrêtent, qui ralentissent, qui regardent, qui disent...
- C'est arrivé et ça pourrait peut-être nous arriver à nous.
- Alors, il y a un côté, en même temps...
- Moi, je crois qu'il y a un côté quand même voyeuriste.
- Les gens aiment savoir ce qui se passe.
- Moi, je trouve aussi, par contre, qu'il y a quand même, depuis plusieurs années, quand même un effet de médiatisation de ces...
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