Retranscription des premières minutes :
- On en vient à ce procès en appel, d'où le verdict pourrait tomber pendant cette émission.
- C'est évidemment l'un des gros titres de cette journée.
- Le cas de Christophe Glaze doit être tranché aujourd'hui.
- Depuis un an et demi, Christophe Glaze a changé physiquement.
- Cheveux courts, rasé de près, il a perdu une quinzaine de kilos, il fait beaucoup de sport en prison.
- Sa voix, elle, reste la même.
- Je pense que ça fait partie de mes qualités de reporter, c'est que j'ai un bon contact humain.
- C'est-à-dire que j'arrive souvent à soit les faire rire, soit les mettre en confiance.
- Ce qui m'aide le plus, c'est que j'ai l'air plus bête que je ne suis vraiment.
- Et donc souvent, les gens se méfient assez peu de moi.
- Et donc le journaliste français Christophe Glaze voit sa peine de 7 ans de prison confirmée en appel ce mercredi pour apologie du terrorisme.
- Initialement, le parquet avait requis 10 ans de prison, Philippe Bilger.
- J'y vois une double.
- C'est une double observation de ma part.
- D'abord, c'est un simulacre destiné à laisser croire à une justice indépendante.
- Le parquet a requis en appel 10 ans et il se retrouve avec la même peine.
- Donc on voit bien que tout cela, ce sont des jeux judiciaires programmés à l'avant.
- Deuxième élément, je crois qu'en effet, la question de Sud Radio est pertinente.
- Je crois que de la part de l'Algérie...
- La volonté de ne pas laisser croire que la grâce, le terme est très maladroit, l'innocence totalement reconnue d'un boilem sans salle n'était pas un acte de faiblesse de la part du pouvoir algérien.
- Et donc je crois que cette sanction maintenue contre Christophe Glaze, c'est une manière de montrer qu'ils n'ont pas changé.
- Éric Revelle, est-ce que c'est un otage ? Soyons clairs.
- Évidemment.
- Je veux dire, rappelons les faits.
- Il est parti pour un magazine qui s'appelle SoFoot faire une enquête sur le football.
- Il a pris des contacts.
- Alors, c'est vrai, il est rentré avec un visa touristique.
- Mais ce que tout le monde fait.
- Ce que font tous les journalistes.
- Parce que si vous rentrez avec un visa professionnel dans ce que j'appelle des dictatures, en général, on ne vous laisse pas rentrer.
- Il a interrogé des gens dont une personne ou deux faisaient partie du mouvement autonome de Kabylie.
- Or, ce mouvement est considéré par les autorités algériennes comme un mouvement terroriste.
- Donc, on lui colle l'accusation d'apologie.
- Du terrorisme.
- On lui reproche d'être rentré avec un visa touristique.
- Et on lui reproche aussi d'avoir été sur le point de commettre un acte.
- Bon, tout ça, pardonnez-moi, c'est fallacieux.
- Alors, maintenant, il est condamné à 7 ans de prison.
- 7 ans de prison.
- Je ne sais pas si vous vous rendez compte.
- Alors, la diplomatie va se mettre en route.
- Je ne connais pas les relations actuelles entre M. Teboun et M. Macron.
- Mais pardonnez-moi...
- Ils sont visiblement assez extécrables, d'après ce que dit l'ancien ambassadeur d'Algérie.
- Mais pardonnez-moi, dans un pays comme le nôtre, où on a débattu pendant 3 jours d'un label sur l'expression libre des médias, voir un journaliste français en prison devrait normalement susciter une réaction véhémente.
- Alors, pas de M. Barrault, pour qui les affaires lui sont totalement étrangères.
- Mais, en tout cas, que le président de la République et que la diplomatie, à laquelle je veux croire, libère notre confrère 7 ans de prison pour avoir fait une enquête sur le football.
- Enfin, pardon.
- La vraie ne pourra pas s'occuper.
- C'est tout.
- Benoît Perrin.
- Non, mais justement, c'est vrai que l'Algérie continue d'humilier la France.
- Enfin, objectivement.
- Et on se dit tous qu'en fait, la sortie, elle viendra d'une puissance étrangère.
- En tout cas, elle viendra de tout, sauf d'un représentant français.
- Et donc, effectivement, Philippe a raison.
- On est presque à attendre que l'Allemagne sonne à la porte du président Teboun pour lui demander une nouvelle faveur.
- Parce qu'on sait qu'en fait, c'est un outil pour continuer à nous, effectivement, non seulement à nous rouler dans la farine, mais surtout continuer à nous humilier.
- Mais Cécile, vous avez employé le mot juste.
- Oui, justement.
- Je considère que c'est...
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