Retranscription des premières minutes :
- Les juges lui ont reproché d'avoir engagé deux hommes de main pour violenter et déloger le squatter qui occupait sa propriété.
- C'est le monde à l'envers, il y a de quoi être en colère.
- A 55 ans, cette femme a depuis hier un casier judiciaire.
- Avec la déférence de la loi, on pousse des honnêtes citoyens à se mettre dans l'illégalité, c'est ce qui m'est arrivé.
- Le tribunal de Bordeaux l'a condamné à un an de prison avec sursis.
- En aucun cas, bien sûr, un propriétaire qui est victime d'un squatter ne doit se faire justice lui-même.
- Bien sûr, j'ai fait une bêtise, bien sûr, je la paye et je la suis.
- Hier à l'audience, les juges l'ont désigné comme une victime et lui ont même accordé 1200 euros de dommages et intérêts.
- Mais il y a un peu d'amertume quand même dans tout ça, parce que pour moi, je suis la victime.
- Juste un petit mot sur la question du jour, Philippe.
- Oui, sommes-nous tous égaux face au squatter ? Vous dites non à 97% parce que l'autre affaire est ressortie suite à cette condamnation.
- Vous l'a dites, Cécile, c'est qu'en août dernier, une squatteuse a été condamnée à 6 mois de prison avec sursis probatoire de 2 ans obligation de soins car elle avait squatté la résidence secondaire d'un magistrat et là, ça avait été jugé à toute vitesse et le préfet, évidemment, donc avait dû intervenir.
- Voilà, et il a eu gain de cause.
- Eh oui, et là, le magistrat a eu gain de cause comme propriétaire, contrairement à Karine Lelouch.
- Voilà, avec Philippe Bilgeat.
- Si en effet, tout cela est établi, malheureusement, ça montre que la fable de La Fontaine, dont la conclusion dit que selon qu'on est puissant minérable, eh bien, il y a des différences.
- Il y a juste qu'il y a blanc ou noir.
- Est justifié.
- Alors, je n'approuve pas cette dame, évidemment, qui a fait appel à deux hommes de main, mais elle est condamnée.
- Le tribunal n'avait pas d'autre choix que de la condamner, mais tout ça n'arriverait pas si, à propos des squatteurs, on avait une législation qui a du sens.
- Qu'est-ce que ça veut dire que d'imposer à des gens qui sont victimes des années de procédure alors que la réalité et la vérité sont éclaircées, et qu'on sait qui est le coupable et qui est la victime ? Donc, j'ai beaucoup d'indulgence pour cette femme.
- Mais surtout qu'il y avait une loi anti-squat de 2025.
- C'est ça que l'on pense.
- Mais simplement, elle n'a pas allégé la bureaucratie.
- C'est ça le drame.
- En fait, il faut savoir s'il y a squatteur et squatteur, entre guillemets.
- C'est-à-dire qu'il y a le squatteur qui rentre dans une maison inoccupée, illégalement, et qui s'y maintient.
- Ça, c'est un vrai squatteur, entre guillemets.
- La loi s'applique, la loi Casbarian.
- Et il y a le mauvais payeur, c'est-à-dire la personne qui prend un loyer, qui d'un seul coup ne paye plus son loyer, et se maintient, illégalement, mais qui était déjà là avant.
- Alors, on dit toujours, c'est un squatteur.
- Mais en fait, là, par contre, il est aussi protégé par la loi.
- Et surtout en ce moment, avec la trêve hivernale, etc.
- Et c'est vrai qu'en tant que force de l'ordre, nous, on le vit très mal.
- Parce que les gens viennent, et il y a des vrais...
- Derrière, on parlait de violence.
- Mais là, c'est la même chose.
- Je veux dire, quand vous payez des loyers, vous devez rembourser les banques, que les loyers ne rentrent plus, que vous perdez vos biens, et que, par exemple, c'est la maison de vos parents.
- Enfin, je veux dire, c'est des drames.
- Et moi, pour l'avoir vécu, pas personnellement, c'est une amie qui est néo-zélandaise, qui travaillait à l'ambassade de Nouvelle-Zélande, et qui ne comprenait pas, parce qu'il y avait des gars qui avaient usurpé une identité pour se maintenir dans son domicile.
- Et elle me dit, mais chez nous, en Nouvelle-Zélande, les mecs, ils dégagent deux mains.
- Et je dis, oui, mais en France, c'est pas comme ça.
- Dans les autres pays du monde entier, oui, en France, on inverse les...
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