Retranscription des premières minutes :
- J'apporte mon plein soutien à votre plan destiné à mettre fin au conflit à Gaza car il répond à nos objectifs stratégiques et garantira que Gaza ne représente plus jamais une menace pour la sécurité d'Israël.
- L'interview accordée à la BBC, Moustapha Barghouti considère ce plan qui marginalise l'autorité palestinienne comme une menace.
- S'il s'agit de contraindre l'autorité palestinienne à n'être rien d'autre qu'un sous-agent de sécurité pour Israël qui continue non seulement l'occupation mais aussi la construction de colonies illégales sur les terres de la Cisjordanie détruisant par là même tout potentiel de paix et tout potentiel pour un État palestinien, alors cela n'est pas acceptable.
- Françoise, sur ce sujet, est-ce que finalement Donald Trump est l'homme de la situation ? Alors j'ai envie de vous dire que ce n'est pas le problème de Donald Trump.
- Les États-Unis sont toujours l'homme de la situation.
- Vous savez très bien que nous ne jouons jamais l'Europe la partie dans les questions du Proche-Orient.
- Ça se règle toujours à un moment donné entre les États-Unis, l'État hébreu et l'autorité palestinienne.
- A l'époque c'était évidemment Yasser Arafat et que ce soit Donald Trump ce n'est pas pour enlever quoi que ce soit Donald Trump, c'est les États-Unis qui jouent la partie.
- En revanche, ce qui est certain c'est que le fait que la France ait engagé la reconnaissance de l'État de Palestine en entraînant la Grande-Bretagne, membre du Conseil de sécurité, et beaucoup de pays, évidemment ça a fait un peu pression.
- Après moi j'entends tout à fait les récriminations de l'autorité palestinienne.
- Dans le plan de Trump et de Netanyahou, il y a bien sûr, on écarte l'autorité palestinienne.
- Alors est-ce qu'on regarde ce qui nous arrange, c'est-à-dire le désarmement du Hamas et le Hamas qui va être obligé de réagir parce que sinon il est isolé.
- Déjà le cessez-le-feu et les otages.
- Déjà cessez-le-feu et otages, c'est déjà merveilleux, c'est ce que je voulais dire.
- Et après, écoutez, on avancera en marchant.
- Mais ce n'est pas Donald Trump.
- Ce n'est pas qui gagne la partie, c'est toujours de toute façon les Etats-Unis dans cette affaire.
- C'est les seuls qui peuvent faire bouger l'Etat hébreu en fait.
- Alors moi il y a un point sur lequel je suis d'accord avec Françoise et un point sur lequel je ne suis pas d'accord.
- Le point sur lequel je suis d'accord, c'est que c'est vrai, les Européens ne jouent plus aucun rôle au Proche-Orient depuis 1956 et le fiasco de l'opération de Suez.
- Et puis c'est la fin du mandat britannique en Palestine.
- Un peu plus tard, 1956, le fiasco de Suez.
- En tout cas la France joue encore au Liban, mais c'est tout, voilà.
- Mais très peu.
- En revanche, les Américains, comme faiseurs de paix, je ne suis pas convaincu que ça marche parce que le moins qu'on puisse dire, c'est que ça n'a pas beaucoup marché.
- Le conflit au Proche-Orient, il dure depuis des décennies, ça ne s'est pas arrangé.
- Trump devait nous régler la guerre en Ukraine en 24 heures.
- Il est président maintenant depuis quelques mois, on peut le dire.
- Il n'a pas résolu le problème.
- Donc est-ce que Trump peut faire des miracles ? Là maintenant, il veut le prix Nobel de la paix.
- Si on lui donne grand bien, lui fasse.
- Mais je ne suis pas convaincu que ça aura des résultats.
- Les seuls qui ont fait avancer, c'est vraiment la poignée de main à la fin de 1993.
- Après.
- Après ça a tourné.
- Mais ça tourne parce que Rabin est assassiné.
- Et que si vous voulez, ça tue l'espoir.
- Il est assassiné en plus par un juif suprématiste.
- Cette image, elle est incroyable.
- C'est une douleur inimaginable, l'assassinat de Rabin.
- D'ailleurs, je vous rappelle que le 4 novembre, ça fera 30 ans, il y aura de grandes cérémonies.
- Moi, je serais très heureuse d'y participer parce que Rabin, l'assassinat, fait partie, par exemple, moi, de ma formation journalistique et humaine.
- Parce que c'était vraiment...
- On a compris qu'on tuait la paix ce jour-là.
- Mais quand même, à la base, c'est Clinton.
- Alors, je ne dis pas parce que c'est un démocrate.
- Ça aurait été un républicain,...
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