Retranscription des premières minutes :
- Une entreprise qui est que d'ici dix ans, près de 700 000 entreprises devront être transmises en France.
- Et pour éviter la disparition de nombreuses PME et TPE, faute de repreneurs, le ministre Serge Papin propose d'étendre le pacte d'Utreil aux salariés pour reprendre leur entreprise avec des avantages fiscaux.
- On va en parler avec nos vrais voix.
- Les vraies voix Sud Radio.
- Je vais m'adresser directement à un entrepreneur qui sera certainement plus capé que Philippe Bilger.
- Ces entreprises qui vont devoir retrouver un repreneur et dont certaines vont devoir fermer définitivement parce que c'est un peu la crise aujourd'hui de l'entreprise.
- Il y a ce pacte qui permet de pouvoir transmettre à ses enfants une entreprise avec une sorte de défiscalisation, ce qui n'est pas le cas.
- Et pourtant, on voit de plus en plus d'entreprises aujourd'hui.
- On l'a vu avec pas mal d'entreprises.
- Duralex, par exemple.
- Une reprise, là c'est par scope, mais une reprise en tout cas et une continuité par les salariés.
- Et c'est plutôt très intéressant.
- En fait, le point de départ, moi je n'ai jamais compris pourquoi il y avait une fiscalité sur les transmissions d'entreprises.
- Pour avoir monté des activités et les avoir revendues, je peux vous assurer que quand vous montez un truc de zéro et que vous le revendez, vous le transmettez, vous avez un projet d'entreprise que vous transmettez et que là l'État intervient, en fait, moi je n'ai toujours pas compris le sens et la raison, enfin la raison je peux l'entendre, mais le sens qui est apporté à ça.
- Parce que c'est une offense, c'est une atteinte au travail, à la création, à la prise de risque, à l'innovation.
- Et que sur tous ces sujets, et de la même manière, si on élargit le sujet aux transmissions, à l'innovation personnelle, en fait je trouve ça extraordinairement interventionniste, comme un petit peu, pardonnez-moi ce terme, comme un petit peu un viol, parce qu'on est dans l'intimité, soit dans l'intimité familiale, personnelle, et je ne vois pas ce que l'État a à intervenir sur ces sujets-là en mettant en place une fiscalité, soit dans le cadre d'une initiative privée pour créer de la valeur, pour créer de la richesse.
- Donc c'est ce qu'il y a.
- Je ne sais pas ce qu'il y a de plus beau, mais c'est quand même extrêmement fort de créer de la valeur, de produire, de distribuer.
- Parce qu'on investit quand on rachète une entreprise.
- Exactement.
- Et donc du coup, il faudrait qu'il y ait zéro fiscalité sur ces sujets de transmission.
- Parce que c'est de l'initiative personnelle et que ça se respecte, et que l'État n'était pas là, ou alors l'État décide d'arrêter de mettre en place, parce que j'entends déjà des contre-arguments sur les aides apportées à la création, etc.
- Donc il faut atténuer toutes les aides sur les créations d'entreprises, et peut-être faciliter une transmission défiscalisée, parce que ça ne correspond pas du tout à l'envie d'entreprendre.
- J'approuve absolument, ma chère Cécile, l'initiative du ministre Papin, mais j'ai été frappé ces derniers temps par la mise en cause, justement, de la loi Dutreil.
- Et l'un et l'autre, j'aimerais savoir comment précisément, on peut se permettre de contester une loi qui paraît tellement élémentaire sur le plan de la justice et du bon sens.
- Et du bon sens, surtout, Samuel Botton.
- Écoutez, c'est une vaste question.
- Moi, je suis assez raccord avec Pierre-Yves sur la question de comment est-ce qu'on peut transmettre une entreprise à ses salariés ou à sa famille.
- Et ça va même plus loin, vous l'avez dit, sur les questions d'héritage à titre personnel.
- Pourquoi est-ce qu'à un moment, on a presque peur d'hériter, ou voire même de reprendre une entreprise ? Et ça me renvoie à un sujet que j'ai déjà eu à de nombreuses reprises avec Cécile et Philippe, où je leur disais mais il faut qu'on fasse un débat sur les entrepreneurs qui quittent la France parce qu'aujourd'hui, la fiscalité, ce n'est plus possible.
- Moi, chaque semaine, je dois parler, bon, nombre d'entrepreneurs que j'ai comme clients ou avec qui je peux m'entretenir, mais aussi par la fonction, beaucoup d'avocats fiscalistes.
- C'est la première fois...
Transcription générée par IA