Retranscription des premières minutes :
- 17 médecins généralistes ont été réquisitionnés jusqu'au 4 janvier pour gérer les épidémies de grippe et de bronchiolite dans les bouches du Rhône.
- Pour l'UFML, c'est une violence. Ces médecins déjà surchargés se voient obligés de travailler encore plus pendant les fêtes.
- Et on a le bonheur d'avoir avec nous le président d'honneur de la FMF, la Fédération des médecins de France, Dr Jean-Paul Hamon. Bonsoir.
- Bonsoir. Vous êtes un régulier des vrais. Bon, on vous souhaite un joyeux Noël avec une journée de retard.
- Alors vous, qu'est-ce que vous pensez de ces réquisitions de médecins ? Moi, je trouve ça génial, parce que...
- Je sens qu'il y a du second degré chez vous. Les ARS ont oublié qu'il y avait des manifestations qui étaient prévues, une grève qui est prévue le 5 janvier, du 5 janvier au 15 janvier. Et en 2002, quand les gendarmes, c'était présenté dans les cabinets pour réquisitionner les médecins qui faisaient la grève des gardes, eh bien ça avait fait flamber le mouvement. Donc les ARS qui réquisitionnent, ça illustre leur incompétence pour régler le problème de la démographie médicale. Et quand on sait que... Alors attendez, il y a un écho, là, pour vous ? Non, non, vous entendez bien. On entend bien, oui. Ça va ? Ah, ça va.
- Très bien. Et quand on sait que les médecins généralistes devraient être une espèce protégée tant le niveau de désertification s'étend en France, là, ils sont en train de vouloir réquisitionner des types qui ne sont pas aux 35 heures. Leur moyenne horaire par semaine, c'est entre 55 et 60 heures.
- Et comme ils sont pas capables d'enrayer la désertification médicale, ils vont pas aller réquisitionner les médecins des centres de santé qui sont salariés ou les médecins-conseils de la Sécurité sociale. Non.
- On tape sur les médecins généralistes une fois de plus, alors que ça devrait être une espèce protégée tant la désertification médicale est importante.
- Bruno Pommard, qui connaît les déserts médicaux, en étant maire de Belleflou, dans l'Aude.
- Oui, dans l'Aude. Oui, ça, c'est clair qu'on en aurait besoin. Merci, Jean-Paul Hamon, de nous envoyer quelques médecins chez nous.
- Non, Jean-Paul, une question très simple. À situation exceptionnelle, moyen exceptionnel, est-ce qu'à un moment donné...
- Je comprends les problématiques, évidemment, sur le monde médical, mais on peut mettre le paquet, à un moment donné, pour une situation qui est quand même exceptionnelle, non ? Alors il n'a pas entendu la question parce qu'il y a eu un problème de liaison. La ligne a été coupée. On va le rappeler.
- On va prendre votre avis, Pascal Giral. Oui. Alors comme le disait Bruno, effectivement, en matière de médecine, il y a des cas exceptionnels.
- Il y a des moments où il faut se concentrer un peu en cas d'épidémie. Mais moi, sur le principe, ça me choque pas parce qu'il y a d'autres corps de métier où on les mobilise. Quand il y a une tempête, on mobilise l'EDF, on mobilise tout le monde. Oui, tu as raison.
- Quand il y a des pompiers, quand il y a des manifs, on mobilise la police. Donc quand il y a des épidémies, pourquoi pas mobiliser les médecins ? Oui. Mais Jean-Paul Lamon, il prend un peu la stature de représentant des médecins. C'est pour ça qu'il réagit. Je vais aller à l'inverse de mes deux comparses.
- Très bien. C'est le principe du débat. Pour moi, je trouve ça scandaleux parce qu'aujourd'hui, c'est plus, on va dire, une exception.
- Ça devient un mode de gestion de la part de différents gouvernements. Je rappelle juste qu'on a eu une grande épidémie qui a déferlé sur le monde et qui n'a appris strictement rien au gouvernement français. C'est le Covid. Il y a 5 ans. C'est vrai ? Il n'y a pas longtemps, il me semble. Il y a 5 ans. 6 ans. C'était la fin du monde. Et j'estime qu'on n'a rien appris.
- Là, aujourd'hui, il y a une épidémie de grippe. Waouh ! On a la grippe en hiver. Mon Dieu, c'est catastrophique. Elle a toujours été, la grippe.
- Elle y a toujours été. Tous les hivers, il y a des...
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