Retranscription des premières minutes :
- On est là, il y a 150, 200 tracteurs qui arrivent.
- Là ça va bouger, on ne partira pas tant qu'on n'aura pas une réponse forte de l'État.
- J'appelle à tous les artisans à soutenir nos agriculteurs parce que finalement les difficultés, même si elles ne sont pas les mêmes, on se rejoint dans des problématiques qui sont énormes.
- Aujourd'hui c'est ici, mais pour moi la prochaine étape c'est Paris.
- Il faut les faire trembler.
- On veut moins de contraintes, on veut moins de la merde, on veut qu'on nous laisse travailler, c'est plus possible.
- Et la troisième étape, si Paris ça ne bouge pas, c'est l'Europe, c'est Bruxelles.
- Et on vous pose cette question dans Les Vraies Voix à la question du soir.
- Va-t-on vers une crise européenne en cas de signature du Mercosur ? Vous dites encore et toujours oui à 94%.
- Vous voulez réagir le 0826-300-300.
- Et moi je crois que la crise peut être triple dans la rue avec les agriculteurs, entre les différents États et même par exemple au Parlement européen, entre les différents groupes.
- Céline Himard est avec nous, ADPT européenne LR et exploitante agricole.
- Madame la députée, merci d'avoir accepté notre invitation.
- Avec cette question du jour à laquelle vous pouvez répondre, est-ce qu'on va vers une crise européenne en cas de signature du Mercosur ? Vers une signature du Mercosur cette semaine, la réponse est oui incontestablement.
- On a eu, la France et surtout Emmanuel Macron ont eu une aide providentielle aujourd'hui en la personne de Giorgia Meloni.
- Et on voit bien qu'elle a un rôle prépondérant au niveau de l'Union européenne que la France a perdue.
- La France aujourd'hui toute seule, elle ne peut plus défendre ses intérêts.
- On a des intérêts très divergents au niveau européen.
- L'Allemagne, elle, avec les pays du Nord, sont très vocaux parce que la signature de cet accord, pour eux, c'est un intérêt absolument vital.
- Ils ont leur économie qui est dans une situation de marasme.
- Ils ont besoin d'exporter leur industrie automobile, chimique, pharmaceutique, etc.
- Et donc ils se positionnent très très fort pour passer en force.
- Mais avec le renfort de Madame Meloni, cette semaine, ce ne sera pas possible.
- Et fort heureusement.
- Et moi, je pense que Madame Meloni, un jour ou l'autre, je ne sais pas dans combien de temps et contre quoi, elle va rechanger sa position et reprendre une position en faveur du Mercosur, mais probablement en janvier.
- Eric Ravel.
- Oui, Madame la députée, je note aussi que, je ne sais pas si vous en avez parlé, on en disait un mot tout à l'heure, c'est que l'Allemagne appuie fortement pour signer ce traité du Mercosur parce que le volet exportation Europe vers Amérique du Sud, c'est de la machine outillée et de la voiture allemande.
- Absolument.
- Puis il y a la chimie, il y a la pharmacie.
- Il ne faut pas oublier un point, c'est que l'Allemagne, pour son industrie, elle n'a délocalisé que 20% de ses emplois.
- Nous, on a réussi un exploit fantastique depuis le début, notamment de l'ère macroniste, c'est de délocaliser 70% de nos emplois industriels.
- Donc en fait, l'Allemagne reste une puissance exportatrice, non seulement au niveau de son industrie automobile, mais aussi sur tous les autres secteurs.
- Et donc, elle a absolument besoin de se positionner aujourd'hui sur ce marché du Mercosur qui réunirait 780 millions de consommateurs, et nous, en fait, au niveau de la France, on a un maillage territorial, un maillage identitaire aussi, parce que c'est une question d'identité pour nous, l'agriculture.
- Mais il faut dire aussi, Madame la députée, que nous avons un modèle économique qui est plus basé sur la consommation des ménages en France et moins sur l'exportation historiquement, ce qui n'est pas le cas de l'Allemagne.
- Absolument. C'est parce que là aussi, nous avons sombré économiquement, que ce soit sur notre dette, sur notre déficit, sur notre désindustrialisation.
- Et maintenant, et c'est ça que les agriculteurs ne supportent plus, et ils ont raison.
- La désagricolisation de notre pays.
- Et ça, c'est terrible, parce qu'aujourd'hui, la Chine est devenue l'usine de l'Europe et le Mercosur ne peut pas devenir sa ferme.
- C'est ça qui...
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