Retranscription des premières minutes :
- D'après nos informations, 1457 véhicules précisément ont brûlé durant la nuit de la Saint-Sylvestre.
- Plus de 50 véhicules incendiés, des abris boussés, des cabines téléphoniques détruites.
- Lors du réveillon du 31 décembre, une douzaine de voitures avaient été enflammées.
- 9 véhicules incendiés la nuit dernière. Le bilan des violences urbaines s'alourdit.
- Le total, c'est 1193 véhicules incendiés, dont 344 par propagation.
- Assassin de la police ! Et cette année, 90 000 forces de l'ordre seront donc mobilisées, dont 10 000 rien qu'à Paris.
- Le ministre de l'Intérieur promet réactivité et fermeté.
- Je me tourne vers vous, forcément, Bruno Pommard.
- Si il y a un spécialiste à cette table, c'est bien moi.
- Mais il a déjà beaucoup parlé.
- Ah oui, mais bon, si on le fait, on va parler à ce moment-là.
- On va l'approuver, bien sûr.
- Merci.
- Et bien, on vous écoute.
- Bien, vous l'avez dit, Cécile, 90 000 fonctionnaires.
- Non, mais je pense que la bonne méthode, c'est celle que veut mettre en place Laurent Nunez, que je respecte beaucoup, parce qu'on le critique, là, parce que Mentaille est devenu un peu plus homme politique qu'il ne l'était avant.
- Je ne l'aime pas comme ministre.
- Moi, je l'aime beaucoup.
- Ah, on va y revenir, alors.
- Ça, c'est un autre sujet.
- Mais parce qu'il aime Retailleau, c'est tout.
- Ah oui, oui, excusez-moi.
- Enfin, tu comprends.
- Retailleau.
- Attendez, attendez, vous savez quoi ? Bougez pas.
- Il y a Antoine qui est avec nous au 0826 300 300.
- Je vais le faire.
- Si vous permettez que je fasse passer...
- Je vais laisser les auditeurs avant vous, parce qu'ils sont beaucoup plus sympathiques.
- Antoine, bonjour.
- Bonsoir, pardon.
- Bonjour, Cécile.
- Bonjour.
- Bienvenue.
- Merci, en tout cas, de mettre un peu de douceur dans ce monde.
- Dans ce monde des brutes.
- C'est ça.
- Les brutes épaisses.
- Antoine, quel est votre avis sur ce 31 décembre ? Alors, moi, j'ai déjà travaillé pendant la nuit de la Saint-Sylvère.
- Je suis chauffeur de taxi.
- Et personnellement, je n'ai jamais eu de soucis.
- Au contraire, les gens sont en général joyeux.
- Ils sont vraiment...
- Ils sont bien.
- C'est pas mieux.
- Ah, c'est bien.
- Ils bossent où ? Mais à quelle heure ? Vous êtes à Grenoble.
- Et pourtant, Grenoble n'est pas connu comme un endroit calme.
- Oui, c'est pas très calme.
- Oui.
- C'est ça.
- Mais après, en général, en début de soirée, quand ils n'ont pas trop bu, c'est bien l'ambiance.
- Après, effectivement, ils commencent un peu à être malades un peu en voiture.
- Mais j'ai jamais eu ma voiture dégradée.
- Ah, d'accord.
- T'as mieux.
- Vous êtes allé les chercher dans des endroits où c'était un peu compliqué ? Genre au village olympique, par exemple ? Non.
- Un endroit compliqué.
- Mais je pouvais les récupérer en soirée, dans des bars, etc.
- Oui.
- Donc, pour vous, ça devrait bien se passer, même à Grenoble.
- Je dis même à Grenoble, comme si c'était...
- Je n'ai pas de soucis.
- C'est pas trop à faire que je travaille le soir à la fin silhouette.
- C'est bien.
- Normalement, il n'y a pas de soucis.
- J'aime bien parce que dans votre fiche, il y a marqué des gens qui vomissent dans ma voiture.
- Donc, déjà...
- Oui.
- Ça, j'ai vu.
- On est au calculatoire.
- Oui, mais oui, ça c'est...
- Mais une petite question qui n'a rien à voir avec le débat.
- On est d'accord que c'est eux qui...
- Pour la masse, non ? Pour le...
- Le vomi ! Franchement, ils sont des fois dans des états, vaut mieux pas, non ? C'est pire, en fait.
- Oui.
- Mais moi, pardon, j'y mettrais deux rangs à coups de pied, moi.
- Mais non, je plaisante, je plaisante.
- J'imagine que c'est si le taxi, c'est quelqu'un qui vomit dans sa caisse, alors...
- Déjà, vous rentrez avec des patins dans ma voiture, déjà.
- Non, mais c'était très intéressant ce que disait Bruno tout à l'heure par rapport au mortier d'artifice.
- Et moi, je suis assez d'accord.
- Alors, pourtant, je suis une gauchiste.
- Oui, mais j'apprécie beaucoup Laurent Nunez.
- Je trouve, bien sûr, je l'ai toujours apprécié, même à la préfecture de police.
- Oui, parce qu'en plus, il remplaçait là une vraie brute épaisse le préfet allemand, qui a...
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