Retranscription des premières minutes :
- Tout de suite la question.
- Sébastien Lecornu a présenté sa démission, c'est le rebondissement de cette matinée.
- Emmanuel Macron a accepté le départ de son Premier ministre le lendemain de l'annonce du gouvernement.
- Et sans doute le Premier ministre éphémère n'avait-il pas de marge de manœuvre.
- On n'est pas surpris que M. Lecornu échoue, on est un peu surpris par contre qu'il le fasse avant même son discours de politique générale.
- Vous attendez une dissolution prochaine ? En tout cas je l'espère.
- Est-ce que vous vous sentez responsable de la démission du gouvernement qui aura tenu seulement une douzaine d'heures ? Écoutez, pas du tout. Je vais vous expliquer comment les choses se sont passées.
- Hier, j'ai été reçu pendant une heure et demie par le Premier ministre.
- Jamais il ne m'a dit qu'il y aurait la nomination de Bruno Le Maire.
- Donc un problème de confiance. Quand on est dans une équipe, on a besoin de confiance.
- Il faut toujours préférer son pays à son parti. Il faut savoir écouter ses militants, mais toujours penser aux Françaises et aux Français.
- Merci à toutes et à tous. Je vous remercie.
- Les vraies voix Sud Radio.
- Et je vais reprendre cette phrase de Sébastien Lecornu qui a dit ce matin sur le perron de Matignon.
- Il faut toujours préférer son pays à son parti.
- Et de dire aussi que ce sont les petits égaux des uns des autres qui ont fait que ça n'a pas fonctionné, Philippe Bilger.
- Je suis très favorablement impressionné par la réaction majoritaire des auditeurs de Sud Radio.
- Parce que j'aurais pensé l'inverse et qu'ils tomberaient dans le panneau habituel de critiquer la classe politique par le moyen le plus vulgaire qui soit.
- Je suis heureux de constater qu'en réalité, ils ne disent pas que les difficultés d'aujourd'hui sont liées à des querelles d'égo.
- Rappelez-vous ce que disait un grand écrivain Henri de Monterland. Il disait « Celui qui abaisse, c'est qui les bat ».
- Et en réalité, en politique, on a toujours tendance à dire que c'est le cas.
- On a toujours tendance à user d'arguments vulgaires et étriqués pour expliquer des crises politiques.
- On n'a pas besoin de faire appel aux égaux pour expliquer ce qui se passe aujourd'hui.
- Moi, je crois que ce n'est pas un problème d'égo. C'est un problème de méthode et c'est un problème de casting qui a causé ce qui s'est passé aujourd'hui.
- Il y a quelques minutes, j'en ai mis une grosse couche sur Bruno Le Maire. Je ne vais pas en rajouter.
- Mais mettre trois semaines pour faire la copie conforme du gouvernement Bayrou...
- Mais désolé.
- C'était se moquer du monde. C'était se moquer du monde. Surtout après avoir promis la rupture.
- Quand on promet la rupture, vous me passerez l'expression et on reverse la table.
- Et comme l'a dit Philippe Bilger, qui pour une fois a été perspicace en début d'émission, moins il y a de macronistes dans les urnes, plus il y en a dans le gouvernement.
- Mais il fallait être totalement inconscient pour faire ce gouvernement.
- La cause, ce n'est pas la présidentielle, ce n'est pas les égaux. Je suis d'accord avec les auditeurs de Sud Radio.
- C'est parce que ça a été fait en dépit du bon sens. Ça a été tout et n'importe quoi.
- Sauf que le délai de Sébastien Lecornu n'a pas été pris pour composer le gouvernement, mais pour trouver un accord sur les programmes.
- Mais peut-être que ces gens ont eu... Les hommes politiques ont réagi avec justement honneur et pas égo en ayant honte de ce qu'on leur demandait de faire.
- Je me dis que peut-être que Lecornu a honte soudain de devoir remettre à des postes des gens dont les Français ne veulent plus, qui ont été désavoués, de faire passer de poste en poste.
- Peut-être qu'il y a eu une prise de conscience.
- Un espèce de sursaut d'honneur pour dire « Mon honneur, ma ligne de conduite ne vaut pas aujourd'hui un poste ».
- Ce n'est pas sur ça qu'on rebondit. C'est sur les négociations avec les différents partis.
- Peut-être que Retailleau s'est dit que son honneur vaut plus qu'un poste de Premier ministre.
- Peut-être...
Transcription générée par IA