Retranscription des premières minutes :
- Contre la loi Duplon, et y compris contre ce qui est rendu possible par la promulgation qui a eu lieu aujourd'hui, on est d'accord ? Oui, on l'est toujours.
- Quelles sont les mesures rendues possibles par cette loi que vous considérez néfastes ? Les deux plus emblématiques, c'est l'augmentation du seuil d'installation classé pour l'environnement pour les bâtiments d'élevage, donc la facilitation des bâtiments d'élevage industriel.
- Et puis la facilitation aussi d'installation de méga-bassines, alors plutôt dans le sud-ouest, on n'est pas concerné par ça.
- Mais voilà, donc c'est deux mesures qui sont emblématiques d'un grossissement démesuré des fermes, et donc d'une soumission aux investissements qui nous échappent.
- Et puis aussi la diminution du nombre des agriculteurs, sans compter après les aléas et ce qui vient avec, c'est-à-dire que la spécialisation des territoires, etc.
- Donc voilà, si on revient plus précisément, je pourrais en parler plus précisément, on va y revenir plus précisément, notamment les bassines, ce que vous appelez, vous, les méga-bassines.
- Lux Messard est avec nous.
- On va y arriver, je vous le promets, mon cher Lux Messard, parce que c'est la règle sur Sud Radio.
- D'abord, tout le monde a la parole, et on fait en sorte que ce soit dans les meilleures conditions possibles.
- Lux Messard, pour vous, la promulgation de la loi, même si ce n'est pas assez, c'est déjà une bonne nouvelle à l'AFNSEA ? En tout cas, elle était nécessaire.
- C'est un ensemble de mesures qu'on attendait pour éviter les distorsions de concurrence avec nos voisins, c'est donner aux agriculteurs les moyens de produire.
- C'est notamment stocker un peu d'eau l'hiver quand il en tombe trop, puis quand il y a ces canicules et ces sécheresses, qu'on puisse l'utiliser.
- On ne sait pas faire de fruits, de légumes sans enzo, c'est des banalités, mais il faut peut-être rappeler.
- En tout cas, oui, mais malgré tout, ça veut dire qu'il y a des accords au sein du monde agricole, comme on l'entend avec la Confédération paysanne.
- Le stockage d'eau pour l'irrigation des cultures, c'était une des mesures qui étaient importantes pour l'agriculture.
- Pour la loi du plomb, c'est ce qui fait débat.
- Est-ce que vous comprenez l'opposition à ce que votre contradicteur appelle les méga-bassines ? Déjà, une bassine, ça fait quelques litres.
- Je pense qu'il faut parler de réserve.
- De tout temps, l'homme a toujours stocké l'eau.
- Et je crois que quand il en tombe, avec le rapport du GIEC, on nous dit qu'avec le changement climatique, il en tombera autant, mais de façon discontinue.
- C'est la capacité, comme le font nos voisins, et même les pays du Nord aujourd'hui, de stocker l'eau quand elle tombe.
- Pour éviter justement les rivières à sec l'été, pour pouvoir aussi avoir de l'eau dans nos robinets, et puis maintenir et soutenir l'agriculture.
- Et je crois que ce n'est pas un gros mot que d'arroser ces cultures.
- En France, on arrose moins de 5% de nos cultures, mais aujourd'hui, dans le Sud, on est incapable de faire des fruits et légumes sans eau.
- Alors justement, la parole à votre contradicteur, toujours Yannick Becker, porte-parole de la Confédération Paysanne dans le Sud.
- Très précisément, l'un des articles le précise de cette loi, les retenues de stockage d'eau à vocation agricole, qui sont constituées évidemment en puisant dans la nappe phréatique, où les cours d'eau sont présumés être d'intérêt général majeur.
- Pourquoi ce n'est pas une bonne chose pour vous, Yannick Becker ? D'eau pluviale, les retenues collinéaires, etc.
- Nous, dans le Sud, on est très habitués à ça.
- On en a même une énorme qui s'appelle le lac de Sauternes, le serpenton, qui est le plus gros lac artificiel d'Europe.
- Allez, on va y arriver.
- Tout simplement, on va vous rappeler l'un et l'autre.
- On va faire au plus simple, parce que sinon, on ne va pas s'en sortir.
- Avec cette manière de fonctionner, je suis désolé pour vous deux, mais on va vous retrouver.
- C'est une promesse que je vous fais à l'un et l'autre.
- Anthony Martin-Smith, 2 millions de signatures contre la loi Duplon.
- Vous l'avez signé, vous, ou pas ? Oui, je l'ai signé.
- La pétition ? Oui, je l'ai signé.
- Pourquoi vous...
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