Retranscription des premières minutes :
- Les Vraies Voix Sud Radio, le code projecteur des Vraies Voix.
- Le Conseil constitutionnel a tranché hier en censurant la disposition la plus contestée de la loi qui prévoyait la réintroduction sous condition d'un pesticide interdit de la famille des néonicotinoïdes.
- Les sages ont en revanche validé les simplifications administratives accordées aux plus gros élevages ainsi qu'à la construction d'ouvrages de stockage d'eau à finalité agricole.
- La loi sera promulguée donc par Emmanuel Macron dans sa nouvelle version.
- Plus généralement, ça pose des débats et nous vous suggérons cette question sur le compte X de Sud Radio.
- Vous êtes nombreux à réagir.
- L'utilisation de pesticides dans l'agriculture est pour vous inacceptable ? Vous dites oui à 26%.
- Risqué ? Vous dites oui à 24%.
- Souhaitable ? Vous dites oui à 10%.
- Nécessaire ? Vous dites oui à 40%.
- Il est très intéressant de voir la nuance.
- Je vous laisse réagir.
- En tout cas, nous en parlons donc bien sûr avec nos vrais voix mais aussi avec Jean-Marc Governatori, conférencier à l'ONU, auteur de nombreux livres sur le sujet et coprésident d'Écologie au Centre.
- Voilà, je rappelle qu'Écologie au Centre est une écologie qui n'est pas très à gauche donc pas très punitive si je veux essayer de re-synthétiser.
- On est d'accord Jean-Marc Governatori ? C'est de l'écologie intelligente.
- Par exemple, en matière de pesticides de Sainte-Anne, il faut zéro pesticide de synthèse mais l'utilisation de pesticides de synthèse devrait être l'exception et pas la règle.
- Et aujourd'hui, malheureusement, dans notre pays et en Europe, la règle c'est encore beaucoup de pesticides de synthèse d'où toutes les maladies que nous connaissons.
- Bon, au tour de la table, on continue.
- Priscilla Ludowski, qu'est-ce qui, dans cette loi du plomb, vous semblait relever du bon sens ? Parce qu'il y avait quand même des points positifs.
- Est-ce que vous en voyiez dans cette proposition de loi du plomb ? Que ce soit la loi du plomb ou une autre, je trouve qu'on régresse à chaque fois.
- Alors j'entends ce que dit le monsieur, mais je trouve parfois que c'est dans la radicalité qu'on entend les voix qui alertent malheureusement.
- Et je ne sais pas exactement tout ce qu'il y avait de potentiellement positif dans cette loi.
- Le fait de protéger les agriculteurs, notamment sur une concurrence déloyale au niveau européen ? Mais je pense que c'est au niveau européen qu'il faut faire.
- Il faut agir à ce moment-là.
- En fait, on n'interdit pas les importations avec des règlements différents qui sont au détriment des agriculteurs ici et dans les Outre-mer.
- Et à côté de ça, on crie à tort et à travers que les pesticides sont...
- Et c'est la réalité.
- La Mutuelle des agriculteurs dit que la première cause de décès des agriculteurs au-delà du suicide, ce sont leurs enfants et eux qui sont victimes des pesticides.
- Donc au bout d'un moment, est-ce qu'on ne peut pas se mettre autour de la table ? Et quand je dis autour de la table, je fais référence à ceux qui avaient émergé pendant l'année Covid, l'année 2020, je l'appelle l'année Covid, où il y avait eu une convention citoyenne sur les questions essentielles, et notamment celle de l'agriculture.
- Et je pense qu'il faut mettre autour de la table les acteurs concernés, notamment les agriculteurs, pour savoir comment faire pour avoir une agroécologie.
- Je pense qu'on y est.
- On a des exemples qui fonctionnent d'agroforesterie, d'agroécologie, et ils font sans pesticides.
- Parce que la nature fait bien les choses.
- À un moment donné, au-delà d'expérimenter, il faut pouvoir commencer à rentrer dans ce modèle-là.
- Et en fait, les agriculteurs peuvent être mis autour de la table.
- Moi, ce que je voyais dans la crise, quand on a eu les agriculteurs qui sont montés à Paris pour dénoncer leurs conditions de vie, à aucun moment on se dit qu'il faut peut-être mettre en place un espace démocratique qui leur permette de co-construire ces solutions.
- Et peut-être que parmi ces solutions, il y aurait des alternatives comme ce que dit le monsieur.
- Peut-être qu'ils n'iront pas le zéro pesticides, mais peut-être qu'ils auront à cœur de contribuer à un nouveau plan.
- Et je trouve que ce...
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