Retranscription des premières minutes :
- Les Vraies Voix Sud Radio, le coup de projecteur des vraies voix.
- Ils sont détenus en Iran depuis plus de 3 ans et désormais encore davantage en danger de mort.
- Cécile Collère, 40 ans, et son compagnon Jacques Parry, 72 ans, viennent d'être inculpés d'espionnage pour le Mossad, leur enseignement extérieur israélien, mais aussi pour complot pour renverser le régime et corruption sur terre.
- On est vraiment extrêmement inquiets sur leur état psychique en fait, ce double péril de mort qui est à la fois la reprise des bombardements et cette condamnation à mort qui leur pend au-dessus de la tête.
- Car depuis leur arrestation au dernier jour de leur voyage touristique en Iran, le 7 mai 2022, le couple était retenu dans la prison d'Evin, où sont souvent conduits les prisonniers politiques.
- Effectivement, après 3 ans de détention en Iran, les Français Cécile Collère et Jacques Parry sont inculpés pour espionnage en faveur d'Israël, complot pour renverser le régime.
- Mais corruption, en tout cas c'est ce qu'il est dit, chacun de ces chefs d'inculpation est passible de la peine de mort.
- Alors parlons vrai, est-ce que cette mise en examen, cette inculpation, n'est pas la preuve de la perte d'influence de la France dans les relations internationales ? Et à cette question, inculpation de deux Français pour espionnage au service d'Israël en Iran, il faut durcir le ton, négocier, vous dites à 77% durcir le ton.
- Et notre invité pour en parler, Guillaume Laganne, est avec nous, maître de conférences à Sciences Po et auteur de questions internationales en fiche aux éditions Ellipse.
- Merci d'avoir accepté cette invitation et bonsoir, Philippe Bilger.
- Heureux de revoir ce maître de conférences qui nous avait éclairé il y a quelques jours.
- Non, là, si je compare rapidement ma chère Cécile avec l'affaire Boilem-Sensal, où nous étions prêts à porter haut le courage et à dénoncer la diplomatie française, là, il me semble que durcir le ton...
- serait une catastrophe à supposer même que l'accusation d'espionnage soit pertinente.
- Elle est absurde de mon point de vue.
- C'est une revanche, un ressentiment à l'égard de ce que l'Iran a subi et avec humiliation.
- Je crois que ce serait une erreur folle de durcir le ton à partir du moment où nous avons la certitude que l'Iran n'hésitera pas à mettre à mort nos compatriotes.
- Alors, il y a une information qui vient de tomber par Le Parisien, où Emmanuel Macron dénonce une provocation et un choix inacceptable d'agressivité.
- Ça met le bouton.
- Heureusement que nos auditeurs ne sont pas diplomates.
- Je pense que là, de toute façon, il faut que le ton soit dur par nature.
- Après, la négociation, que voulez-vous faire face à une dictature ? Rendez-les-nous et après.
- Donc, effectivement, je pense que la priorité, ça doit être de les rapatrier le plus vite possible chez nous ou du moins éviter cette pète de mort.
- Avant de rentrer en plateau, j'allais même vous poser la question.
- Avons-nous des certitudes qu'ils sont encore vivants ? Donc, on les a depuis le 1er juillet, effectivement, puisqu'ils ont eu un entretien d'une trentaine de minutes avec le représentant de l'ambassade.
- Maintenant, aujourd'hui, c'est essayer de les sortir de là, de par le contexte en Iran.
- Et puis ça, ça passera forcément par la négociation et les échanges de bons procédés, si j'ose dire.
- Louis Guérin.
- Non, tout ça est raisonnable.
- Je suis, par nature, plus virulent.
- Donc, j'aurais très envie, moi, qu'on aille expliquer aux mollas qu'on peut jouer aussi un peu.
- Et qu'on en a plus les moyens qu'eux.
- Mais j'entends qu'il faille, évidemment, être plus complexe en matière de diplomatie.
- Je regrette aussi, surtout, qu'on n'ait pas nécessairement la classe politique qu'il nous faut pour avoir cette virilité-là, si vous me passez l'expression pour le monde des huettes.
- Avec nous, Guillaume Laganne, maître de conférenciation, auteur de questions internationales en fiche.
- Est-ce que les Iraniens, finalement, l'histoire le prouve, ne comprennent pas que le rapport de force ? On l'a vu, notamment, à l'époque, avec Carter et Reagan, au moment de la prise d'otages.
- Des diplomates américains à Téhéran.
- Oui, vous avez raison.
- Le régime iranien, depuis sa création en 1979,...
Transcription générée par IA