Retranscription des premières minutes :
- Les Vraies Voix Sud Radio, le code projecteur des Vraies Voix.
- Six mois après l'incendie qui a détruit sa maison à Bois-de-Séné en Vendée, Huguette, Grelier, 80 ans, vit toujours entre sa voiture, un garage aménagé prêté et l'hébergement chez des connaissances.
- Elle est en attente d'un logement social.
- Dans la région PACA, plus de 100 000 demandes de logements sociaux restent en attente.
- La production de nouveaux logements y est insuffisante.
- Seulement 6 077 agréments délivrés en 2024, loin des 9 000 espérés.
- De nombreuses communes ne respectent pas le quota légal de 25% de logements sociaux.
- A l'inverse, dans le Grand Chalon, une convention stratégique entre la collectivité et Abélis prévoit la rénovation énergétique de 354 logements et la construction de 34 nouveaux logements sociaux d'ici 2027.
- C'est un chiffre faible.
- Edi Jacquemart, président de la Confédération Nationale du Logement, vient d'écrire à Valérie Létard, ministre chargée du logement, en qualifiant sa politique de mauvais calcul, néfaste pour les habitants et la cohésion sociale.
- Il écrit, je cite, « Certes, elle favorise les investisseurs privés, mais sacrifier pour cela le logement social ne résout ni la crise sociale, ni la crise politique et climatique.
- Faut-il parier sur le logement social pour garantir un toit digne à tous ? » interroge-t-il.
- Eh bien, nous vous posons la question sur le compte X de Sud Radio.
- Faut-il plus de logements sociaux ? Et, et, et, vous dites non à 88%, ce qui pose le débat.
- Oui, mais faut-il plus de logements sociaux ou de logements traditionnels ? Faut-il récupérer aussi, par exemple, les immeubles vides ? Voilà, en tout cas...
- C'est une question qu'on vous pose.
- Eh oui, parce que nos auditeurs plantent le décor.
- Voilà, parce que, Edi Jacquemart, vous êtes président de la Confédération Nationale du Logement, et c'est vous qui avez écrit à Valérie Létard, en qualifiant sa politique, je répète de ce que vient de dire Frédéric, de mauvais calcul, vraiment clairement, quoi.
- C'est un mauvais calcul.
- Et je dois dire, en fait, que les 88% ne m'étonnent pas, parce que ça fait des mois, des années qu'on stigmatise le logement social, comme des ghettos où il y aurait beaucoup de problématiques.
- Le logement social, c'est un vrai progrès social.
- Moi-même, j'ai eu la chance de pouvoir habiter dans le logement social, et ce qui m'a permis de faire des études supérieures et d'être au cadre aujourd'hui, notamment dans des associations.
- Et je dois dire que c'est une vraie chance pour le pays, le logement social.
- D'ailleurs, l'Europe a incité les pays membres à faire du logement social, la présidente de la Commission européenne a nommé un conseiller spécial sur la rénovation énergétique et sur le logement.
- Donc il y a une vraie préoccupation européenne, et nous, en France, on fait le contraire.
- C'est-à-dire qu'on n'aide pas le logement social.
- Vous savez que depuis 2018, l'État a ponctionné dans les caisses, dans les ressources des bailleurs sociaux, plus de 11 milliards d'euros dans les caisses des bailleurs sociaux.
- Avec 11 milliards d'euros, on aurait pu rénover, entretenir, construire.
- Et ça, ça s'appelle la réduction de loyer de solidarité, qui n'a rien d'une réduction de loyer et qui n'a rien de solidaire.
- Au contraire, ça a été une façon pour le gouvernement de l'époque, impulsé par M. Macron, évidemment, de ponctionner, de faire payer aux bailleurs sociaux une partie des APL.
- Ce que vous rappelez d'ailleurs dans la lettre que vous avez, je le rappelle, écrite à Valérie l'État, la ministre chargée du logement.
- Alors, maigre consolation, dans notre petite consultation, c'est baissé à 80%.
- Mais au-delà de ça, Michael Sherman, vous qui êtes élu à Charenton-le-Pont, où il y a justement des logements sociaux, il faut rappeler déjà qu'il y a des obligations pour chaque commune d'avoir un certain nombre de logements sociaux et que la tendance, ce qui est peut-être le plus important et ce qui répondra à la question de nos auditeurs, c'est que ces logements sociaux sont de plus en plus humanisés parce que la tendance n'était pas cela dans les années 70.
- Ce n'était pas la tendance dans les années 70.
- Après, je pense qu'il faut aussi appeler la responsabilité...
Transcription générée par IA