Retranscription des premières minutes :
- Les quais de Paris sont encore endormis en ce dimanche matin.
- Il est 9h30 lorsque ce camion nacelle arrive sous les fenêtres du musée du Louvre sur le quai François Mitterrand, donc vraiment à la vue de tous.
- Vous en avez encore beaucoup du sensationnel comme ça ? Ils arrivent à l'intérieur dans la galerie, il y a trois agents de surveillance qui se trouvent dans la galerie et deux autres qui sont dans des salles adjacentes et qui vont immédiatement arriver en renfort.
- Moi je vous le dis, je vous soupçonne d'être un gros nul.
- Il s'empare des neuf bijoux qui se trouvent à l'intérieur, comme la couronne de l'impératrice Eugénie.
- Prends des bijoux de la couronne.
- Il repart immédiatement par la porte-fenêtre, fin de l'opération qui aura duré 3 minutes et 58 secondes.
- C'était pas mauvais, c'était très mauvais, voilà.
- Les vraies voix sud radio.
- Bravo à Maxime.
- Oui, après plus de sérieux, deux mois après le cambriolage du Louvre, les conclusions de l'enquête administrative sont dévoilées ce mercredi.
- Au Sénat, et Agnès Evren y était, porte-parole LR et membre de la commission de la culture du Sénat.
- Agnès Evren, merci d'avoir accepté notre invitation.
- Avec plaisir.
- Merci.
- Peut-être rappeler ce que vous avez vécu dans cette commission et ce qui vous semble, vous, déjà le plus grave.
- Écoutez, l'enquête administrative est totalement accablante pour la gouvernance du musée particulièrement.
- Parce qu'en fait, la sécurité n'a jamais été une priorité.
- Et malgré toutes les alertes qui étaient présentes dans tous les audits de sécurité qui confirmaient systématiquement la vulnérabilité du plus grand musée du monde.
- Moi, j'ai retenu plusieurs enseignements.
- Le premier, c'est la sous-estimation du risque de vol à l'intérieur du musée.
- Concrètement, ça veut dire que, en fait, la vétusté du PC sécurité, moi je me suis rendue sur place avec mes collègues sénateurs, on a été ahuris quand on est allé au lendemain du cambriolage dans la galerie d'Apollon de voir la vétusté, en fait, même des ordinateurs, des écrans. Et là, le rapport le confirme, c'est qu'il y avait une insuffisance, en fait, d'écrans pour afficher en direct toutes les images qui étaient filmées et qui, du coup, empêchaient, en fait, toute réactivité. Concrètement, ça veut dire qu'en fait, il y avait bien une caméra extérieure qui a parfaitement bien filmé et fonctionné pour visionner, en fait, l'installation de la nacelle, mais elle n'apparaissait pas, en fait, à l'écran. Pourquoi ? Parce que, tout simplement, il n'y avait pas de simultanéité compte tenu de cette insuffisance des écrans pour regarder en direct, en fait, les images qui étaient filmées. Et donc, il a fallu plusieurs minutes aux agents du PC pour aller chercher les images, mais c'était trop tard parce qu'en fait, les voleurs avaient déjà quitté la galerie d'Apollon. Et c'est cette insuffisance, en fait, qui est gravissime parce qu'on se dit que ce n'est pas un musée du XXIe siècle. C'est indigne d'un musée qui reçoit plus de 10 millions de visiteurs par an.
- Oui, c'est ça. Philippe Billard.
- La destinée de Laurence Descartes est tout de même étrange. Elle est nommée. On la porte aux nues.
- Il y a ce cambriolage, ce braquage qui est fait. À partir de là, l'illusion est dissipée. Il y a une multitude de dysfonctionnements qui sont révélés.
- Alors pour répondre un tout petit peu à la question de Sud Radio, il faut lui reconnaître un petit mérite. C'est qu'elle a tout de même proposé de démissionner.
- Et le président de la République a refusé sa démission. Enfin, elle pouvait démissionner.
- Mais comment ? Je sais pas s'il y a quelque chose d'illusoire dans ça, dans le genre « Je te propose ma démission et toi, tu refuses ». Et comme ça, on donne quelque chose au public.
- Je sais pas à quel point c'est illusoire. Si en effet c'était sincère, c'est à son honneur. Mais simplement, sans vouloir découper de tête et sans vouloir dire que ça aurait pu arriver à d'autres personnes.
- C'est pas la question. C'est pas une question de dire qu'elle est nulle. Mais simplement, par rapport au grand public...
- Il y a eu des alertes quand même de certaines...
Transcription générée par IA