Retranscription des premières minutes :
- Les Vraies Voix Sud Radio, 17h-20h, Philippe David, Cécile de Ménibus.
- Et c'est une édition spéciale puisqu'on parle bien entendu des agriculteurs et on parle surtout de ceux qui souffrent aussi puisque la fin annoncée du champion de l'électroménager Brant illustre la crise qui frappe aujourd'hui de nombreux secteurs de l'industrie en France.
- Avec cette question du soir, Philippe.
- L'État doit-il sauver Brant ? Eh bien vous dites-vous à 76%.
- Et pour en parler, Françoise Laborde est avec nous, avec Samuel Botton aussi et Philippe Bilger et vous au 0826 300 300.
- Soyez les bienvenus, nous sommes en chambre jusqu'à 19h30.
- Et Philippe David, effectivement quand vous entendez ça...
- Oui, on a Serge Grouard avec nous qui est le maire d'Orléans.
- Alors Orléans, il y avait deux usines Brant en cours de fermeture.
- Le siège qui était à Rueil-Malmaison.
- Une usine.
- Une usine à côté d'Orléans et une usine à Vendôme.
- Bonsoir Serge Grouard.
- Bonsoir, merci.
- Bonsoir.
- Et est-ce que...
- Alors déjà, on a entendu votre cri.
- Oui.
- Voilà, parce qu'on sent que vous êtes très très très...
- Remonté.
- Remonté et surtout on sent qu'il y a de la peine dans votre colère de vous dire que cette marque, en tout cas, ou cette industrie peut disparaître.
- Oui, je suis assez écœuré effectivement de voir ce qui s'est passé.
- Et de dire que je suis convaincu que l'on pouvait sauver cette entreprise.
- Et ce n'est pas pour faire une sorte de, comment dire, de monde des bisounours.
- Allez, il n'y a qu'à faut compte.
- Ce n'est pas ça.
- Moi, je la connais cette boîte.
- Je sais ce qu'elle fait.
- Et je pense que l'on peut la sauver.
- Mais évidemment, ça amène une prise de risque.
- Je ne suis pas garant du sauvetage.
- Mais je dis qu'il faut essayer.
- Mais monsieur le maire, quand on entend le ministre de l'économie, il a plutôt aujourd'hui ouvert une porte.
- Alors, Sébastien Martin a vraiment mouillé la chemise.
- Voilà, il est venu sur le site.
- On a travaillé ensemble et on a proposé un montage.
- Et un montage financier.
- Puisque nous, collectivité locale, région, plus Orléans Métropole, plus État, nous sommes à un peu plus de 20 millions d'euros.
- Oui.
- C'est quand même conséquent.
- Oui.
- Voilà.
- Donc, on fait le maximum.
- Maintenant, il y a eu une décision de tribunal de Nanterre, tribunal de commerce, de liquidation de l'entreprise avec les 4 marques.
- Parce que je rappelle que Brandt, c'est 4 marques.
- Ce n'est pas que Brandt.
- Monsieur le maire, vous avez, si j'ai bien lu, dit qu'il manquait 4 millions.
- Et ma question est celle-ci.
- Est-ce que vous considérez qu'un tribunal de...
- Un tribunal de commerce, même à Nanterre, est parfaitement outillé pour apprécier la réalité d'une situation telle que celle que vous subissez ? Les juges du tribunal de commerce sont eux-mêmes issus du monde de l'économie.
- Donc, ils ont une expérience.
- Et ils connaissent cette réalité-là.
- Donc, moi, je ne leur ferai pas, pour le coup, de procès ou de faux procès.
- Ce que je pense sur le fond de ce sujet, c'est que nous n'avons pas eu le temps.
- Le temps, à la fois de monter le projet industriel avec la SCOP, puisque les salariés étaient et sont très mobilisés, très motivés.
- Ça, c'est le premier point. C'est un point essentiel.
- Et nous n'avons pas eu davantage le temps de faire le tour de table financier et bancaire pour aboutir aux 25 millions qui étaient demandés.
- Mais quand j'ai dit, effectivement, 4 millions, 5 millions qu'il manquait, je pense à ce soir.
- On parle que l'on était, en fait, encore plus près du but.
- Et ça, ça me fait vraiment râler.
- On était, à mon avis, et j'ai continué ces dernières heures à essayer de refaire le montage financier.
- Je pense que l'on est à moins de 4 ou 5 millions.
- Vous voyez, c'est complètement aberrant.
- C'est complètement absurde.
- Je vais vous donner une comparaison.
- Combien le chômage des plusieurs centaines, de salariés mis à pied, a coûté, à l'État, vient l'indemnisation au chômage ? Voyez-vous, ça va faire quelques mois, quelques mois, très à la louche, mais c'est l'ordre de grandeur, quelques mois seulement, comparé aux besoins,...
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