Retranscription des premières minutes :
- Et ce matin, on file en Bretagne. Nous sommes dans le département de l'Île-et-Vilaine avec un agriculteur et maraîcher bio, Gwenaël Flock. Bonjour.
- Bonjour. Et bienvenue sur Sud Radio. Comment allez-vous ce matin, mon cher Gwenaël ? Ma foi, ma foi, ça va bien. Oui, oui. Comme on dirait, il fait doux. Il y a quelques étoiles. Hier, il y a eu pas mal de pluie. Donc voilà, une journée plus clémente aujourd'hui.
- Bon, la météo, en tout cas, elle est clémente. Elle est bonne pour la culture en ce moment ? Elle est bonne. Disons que là, on arrive... Enfin moi, je suis maraîcher. On arrive en fin de saison. Du coup...
- On va dire que les rendements, la culture et les rendements sont déjà faits. Mais pour moi, ça a été une année plus facile parce qu'il y a eu beaucoup de soleil.
- Donc les cultures ont bien profité. Donc c'était plus facile cette année que l'année dernière où, effectivement, on a eu beaucoup, beaucoup de pluie.
- Et c'était plus compliqué. Bah oui, il faut faire avec la météo. C'est parfois plus difficile. En tout cas, bonne nouvelle pour cette année.
- Ça fonctionne.
- Plutôt bien. Vous avez quoi de prévu, d'ailleurs, aujourd'hui ? Alors aujourd'hui, on va préparer la terre pour pouvoir planter des côtes de bête et des salades. Voilà. Donc on plante sur l'automne et à l'hiver des légumes feuilles, donc des mâches, des épinards, des côtes de bête, des roquettes, des coriandres. Donc voilà. On met des séries en place.
- Tous les 15 jours, 3 semaines, pour que la production arrive de manière efflonnée et que sur notre étal, on ait en permanence une diversité de cultures. Voilà.
- Est-ce que vous faites un peu de tous les légumes, Gwenaëlle ? Oui. Alors moi, je suis... Comme je fais pas beaucoup de terre, j'ai une petite ferme. Je me suis orienté sur les cultures sous-abris. Donc au printemps et à l'été, on a des légumes fruits, donc tomates, poivrons, courgettes, concombre, haricots, petits pois. Enfin voilà. Tous les légumes fruits, en grosso modo, de la ratatouille. Enfin voilà. Et à l'automne et à l'hiver, on a des légumes feuilles que j'ai décrits tout à l'heure.
- Donc par contre, il y a des cultures que je ne fais pas parce que je n'ai pas l'espace pour le faire. Donc c'est les pommes de terre, les choux, les poireaux, les cultures qui demandent beaucoup de foncier.
- Ça fait plusieurs années que vous faites ce métier-là. Est-ce qu'avec l'évolution du climat, le dérèglement climatique, est-ce que vous vous adaptez avec des cultures peut-être que vous avez arrêtées, d'autres dans lesquelles vous vous êtes lancé ? Oui. Alors je me suis surtout adapté pour me prémunir finalement de la sécheresse et des canicules, enfin de la sécheresse.
- Je n'ai pas de forage. Et donc je suis autonome sur près de 5 000 m² d'abri. Donc c'est beaucoup. Grâce à la récupération d'eau de pluie, j'ai augmenté mes bassins, mes volumes de stockage d'eau pour pouvoir effectivement irriguer mes cultures.
- Et ça fonctionne bien. Et à l'été. Et donc voilà. Aujourd'hui, ça fonctionne bien.
- Et notamment l'été 2022, je ne sais pas si vous vous rappelez, il y avait des incendies un peu partout en France. Là, ça a été un peu un déclic en me disant « Voilà, il faut que j'augmente mes volumes de stockage parce que sinon, ça sera compliqué de produire dans le futur ».
- Et cette année, on a eu une année sèche, une année très sèche même. Et bien j'ai réussi à passer toute cette période grâce à l'eau.
- Que j'avais stockée à l'hiver. Et ça, c'est important, effectivement. C'est vraiment une grosse évolution, le manque d'eau.
- Il faut s'adapter, effectivement, en recueillant l'eau de pluie et en la conservant. Ça, c'est une bonne solution pour tenir Gwenaëlle.
- Oui. Oui, oui. Après, il faut pouvoir le faire aussi. Moi, je récupère l'eau des toitures, en fait.
- Oui.
- Donc quelque part, je ne puise pas. À aucun moment, je ne puise dans la nappe. On voit bien toutes les polémiques et les problématiques qu'il y a autour des méga-bassines, où là, finalement, on vient...
Transcription générée par IA