Retranscription des premières minutes :
- Et ce matin, notre lève-tôt du jour. On file du côté de la Haute-Savoie, à Taudenon-les-Bains, en tout cas pas très loin, avec un vétérinaire au milieu rural qui nous fait le plaisir d'être avec nous ce matin. Vivien Janton, bonjour. Bonjour.
- Et bienvenue sur Sud Radio. Vivien, comment ça va ce matin ? Programme chargé ou pas aujourd'hui pour vous ? La journée, pour l'instant, ça n'annonce pas trop chargé. Mais en général, les visites tombent vers 8h30. Donc ça devrait se remplir.
- Ça va se remplir petit à petit, parce que j'imagine qu'au fur et à mesure que la journée avance, eh bien on a des appels, forcément.
- Oui, voilà, exactement. Les journées sont toujours soumises à l'imprévu. Et les appels peuvent tomber à n'importe quelle heure pour des urgences ou d'autres interventions.
- Donc les journées ne sont jamais similaires. Et puis ça peut sonner aussi la nuit, j'imagine, notamment quand on a des naissances.
- Oui.
- Tout à fait.
- Tout à fait, exactement. Lorsqu'on a des vélages ou même d'autres urgences, pas forcément que des naissances, on peut être amené à intervenir la nuit. C'est exact. Oui, oui.
- C'est quoi les opérations les plus compliquées que vous avez eues à réaliser ces derniers jours ? J'imagine qu'il y en a certaines qui sont plus difficiles que d'autres.
- Alors c'est vrai que l'opération chirurgicale, on va dire classique, c'est la césarienne, qui reste une opération assez complexe.
- Mais on peut être amené à intervenir sur d'autres types d'opérations. Par exemple, récupérer des animaux en montagne.
- Avec l'aide des pompiers, évacuation par hélicoptère. C'est toujours des choses assez sympas à faire, qui sortent un petit peu du quotidien.
- Oui, qui sortent un petit peu de l'ordinaire. Le quotidien qui a été un peu difficile cet été, puisque du côté des Deux-Savoies, on a eu ce virus de la DNC, la dermatite nodulaire contagieuse.
- Ça a été le premier foyer, si je ne me trompe pas, en France. J'imagine que ça a été particulièrement intense à gérer pour vous, Vivien.
- Alors oui, exactement. On a eu la dermatose...
- La dermatose nodulaire qui a touché les Deux-Savoies cet été. J'ai eu la chance d'être une des rares clientèles de Haute-Savoie qui n'ait pas eu affaire directement à la maladie.
- Mais j'ai apporté, comme j'ai pu, mon soutien aux confrères sur le terrain, qui, eux, ont été très fortement impactés, aussi bien au niveau de l'intensité des protocoles de vaccination, qui ont dû être réalisés en très peu de temps, qu'au niveau des dépeuplements, puisqu'on a dû malheureusement abattre un certain nombre d'animaux du fait de cette maladie, ce qui a été très dur à la fois pour les éleveurs.
- Mais aussi pour les confrères.
- Oui, c'est un crève-cœur, véritablement. C'est très compliqué à gérer pour l'ensemble de ces éleveurs.
- La dermatose nodulaire contagieuse, avec toute la campagne de vaccination qui a suivi.
- Et là, vous avez été forcément, avec vos autres confrères, mobilisés assez largement.
- Oui, exactement. On a été mobilisés. Il y a plus de 200 000 vaccins qui ont dû être réalisés en quelques jours, une semaine.
- Oui, ça fait des jours.
- On est un peu à rallonge, forcément.
- Voilà. Pour les collègues, ça a fait des journées vraiment très intenses, oui, tout à fait.
- Comment ça se passe, d'ailleurs, sur une campagne de vaccination ? Comme ça, vous recevez les vaccins au compte-gouttes ? Comment ça se passe ? Alors les premiers lots de vaccins sont arrivés d'Afrique du Sud et sont arrivés en une fois en France, ont ensuite été distribués sur quelques jours à l'ensemble des cliniques vétérinaires concernées.
- Voilà. Et ensuite, les opérations de vaccination...
- Les opérations de vaccination ont démarré directement, bien sûr.
- Vous en êtes où, au niveau de la situation ? Là, c'est plutôt maîtrisé, c'est bon ? Alors au niveau des Savoies, la situation est maîtrisée, dans le sens où les vaccinations ont bien avancé.
- Toutes les vaccinations ont été réalisées sur les territoires qui étaient concernés par la vaccination.
- Après, sur le territoire national, malheureusement, on a pu voir ces dernières semaines qu'on a eu des nouveaux cas qui sont apparus, probablement suite à des déplacements d'animaux.
- Au porteur...
Transcription générée par IA