Retranscription des premières minutes :
- Et on va prendre la route ce matin avec notre lefto du jour puisque nous sommes avec un chauffeur routier. Il nous fait le plaisir d'être avec nous ce matin. Bonjour Jonathan Serraza. Bonjour Benjamin, bonjour à tous. Et bienvenue sur Sud Radio. Comment ça va ce matin Jonathan ? Écoutez ça va pas mal.
- Ça va pas mal ? Journée chargée ou pas aujourd'hui ? Ça va dépendre de mon client cet après-midi, mais en fin de matinée s'il me décharge ou pas. S'il me décharge pas, la journée va se finir de bonne heure. S'il me décharge ça va aller. Pourquoi il ne vous déchargerait pas ? C'est une question d'horreur c'est ça ? C'est une question d'horreur parce qu'au chargement on a perdu beaucoup de temps. Plus avec la fermeture du tunnel du Mont-Blanc pour l'entretien des ambientages, je sais plus ce qu'ils font dedans, j'ai dû m'arrêter beaucoup plus tôt que prévu, donc démarrer beaucoup plus tôt que prévu.
- Alors, ça m'a facilité la vie pour être à l'antenne avec vous, mais ça ne me facilite pas forcément la vie pour le boulot.
- Mais pour vous c'est pas forcément une bonne nouvelle. Bah oui parce que les horaires on est un peu contraints j'imagine quand on est chauffeur routier. Comment ça se passe ? Un petit peu, racontez-nous avec des parcours.
- Vous nous l'avez dit, on vous avait reçu en 2023 si ma mémoire est bonne. Vous continuez en tout cas de sillonner toute la France et un petit peu toute l'Europe aussi ? Toute la France et les pays limitrophes.
- Les pays militrophes.
- Toujours dans la même société, donc toujours la même activité.
- Ben à fond mouvant, on fait du vrac, de la palette.
- Avec un métier de plus en plus régulé, c'est ça, on en parlait d'ailleurs il y a quelques jours avec ce dispositif qui vous dit quand il faut s'arrêter de rouler, il n'y a pas trop le choix dans ces cas-là.
- Donc on ne peut pas dire qu'on n'est pas au courant que les heures sont épuisées, donc si on dépasse c'est pour nous.
- Expliquez-nous comment ça fonctionne.
- Exactement, à ce niveau-là, Jonathan.
- Les horaires ou l'appareil ? L'appareil que vous avez.
- En fait, l'appareil, c'est une carte qu'on met dedans, où il y a toutes nos coordonnées, nos identifications, donc nom, nos prénoms, numéro de permis, les dates de validité et tout.
- Et quand on roule, en fait, ils nous enregistrent la vitesse, ils enregistrent la position GPS avec les nouveaux chrono-taquigraphes pour l'international.
- Hum.
- Ils enregistrent la position GPS, les passagers, etc.
- Les passages de frontières et évidemment, les heures de conduite, les heures de repos, le temps qu'il nous reste à conduire, les événements qu'il y a sur la route, donc problème électrique, excès de vitesse, dépassement horaire.
- Et tout est enregistré à la fois sur la mémoire du chrono pendant plusieurs mois et à la fois sur la carte.
- Et ça, c'est transmis après à votre employeur, c'est ça ? En fait, il y a certains chronos où on peut récupérer les données sans fil.
- Oui.
- Et sinon, au moins une fois par mois, il faut que dans un de nos dépôts ou pour les conducteurs qui n'ont qu'une seule agence à leur siège, ils ont un lecteur de cartes et ils doivent transmettre les données pour pouvoir être payés avec toutes les heures qu'ils font.
- Ça veut dire que de temps en temps, on se retrouve à des moments où on doit s'arrêter, ça veut dire qu'on doit chercher la bonne heure de repos aussi, ça on a forcément en tête en permanence.
- La bonne heure de repos, le bon parking.
- Avec des places disponibles.
- Parce qu'il y a une grosse pénurie de places pour se stationner.
- Et j'en veux la preuve que là, j'ai dû m'arrêter pour pouvoir passer à l'antenne avec vous.
- La petite heure de repos de la 43 sur laquelle je me suis arrêté, à 6h moins 20, elle est pleine encore.
- Et comment vous l'expliquez ça, qu'on ait de plus en plus d'heures de repos où les parkings sont pleins, complètement saturés ? Parce que les parkings ont été...
Transcription générée par IA