Retranscription des premières minutes :
- Allez, bientôt 5h50 sur Sud Radio. C'est l'heure d'accueillir notre lefto du jour. Il est sous fleurs de verre du côté de Saint-Calmier.
- On est dans la Loire, pas très loin de Saint-Etienne. Bonjour, Pierre Marion. Bonjour, Benjamin.
- Et bienvenue sur Sud Radio. Comment allez-vous ce matin, Pierre ? Très bien, très bien.
- Très bien, en pleine forme en tout cas. J'en suis en train de faire mes papiers, les papiers de la compta.
- La paperasse avant de commencer la journée. Ben oui, quand on est artisan, malheureusement, on coupe pas la paperasse.
- Après, il y a le marché et après, il y a le sous-fleur de verre. Oui, effectivement, des journées bien remplies et un parcours atypique, j'ai envie de dire.
- Pierre, est-ce que vous étiez, je crois bien, kiné avant de devenir sous-fleur de verre ? Comment on passe ? Alors, pas vraiment kiné. J'ai commencé des études de kiné un petit peu sous l'influence de mes parents.
- Oui. Et puis au bout de la première année, le stage me plaisait pas et j'ai abandonné mes études.
- Donc vous avez abandonné et il y a eu un déclic. À quel moment vous vous êtes dit, ben, j'ai envie de faire ce métier-là, ce beau métier d'artisan sous-fleur de verre ? Alors, à l'époque, j'étais sur-citaire et l'armée était obligatoire. Donc je suis parti à l'armée. C'était une de mes meilleures années dans les chasseurs alpins.
- C'est mon autre passion, la montagne. Et donc c'est à l'armée qu'un copain m'a dit, il a passé en perm, il a été voir un sous-fleur de verre dans la montagne.
- Il m'a raconté son histoire. Ça a fait tilt dans ma tête parce que petit, quand on était enfant, on allait tout le temps en Italie, pas loin de Murano, pas loin de Venise.
- Ah bah oui, du côté de Venise. Voilà, Venise. Et il y a l'île de Murano où il y a énormément de sous-fleurs de verre.
- Très coloré. Oui, effectivement. Et ça, ça vous a inspiré. Alors vous montrez un petit peu au public aussi comment ça fonctionne, ce métier de sous-fleur de verre.
- Oui. Racontez-nous un petit peu quel matériel vous utilisez.
- Et comment vous parvenez à réaliser tous ces beaux objets. Alors il y a un gros four qui s'appelle le four de fusion. Et lui, il marche jour et nuit, 24 heures sur 24.
- Alors je travaille pas 24 heures sur 24, bien sûr. J'imagine. Et je reçois le public. Donc c'était un peu en contrepartie pour un loyer pas trop cher avec la ville de Saint-Galmier.
- Donc ça, c'était... Ça allait dans ce que je voulais faire de toute façon. C'est donnant-donnant.
- Ça vous permet de présenter votre métier. J'ai déjà travaillé une dizaine d'années pour des patrons, quoi. C'est là où je me suis lancé à mon compte, en fait.
- D'accord. Et alors vous avez ce four-là. J'imagine qu'il y a une température particulière ensuite pour réaliser ce verre.
- On le maintient entre 1100 et 1150 degrés. Et donc je travaille devant le public. Voilà. Je réalise des pièces. Et je les vends. Il y a l'atelier aussi.
- Vous réalisez ? Alors je fais plutôt des pièces décoratives.
- Il y a aussi un peu les arts de la table, des verres, des choses comme ça. Mais surtout des pièces décoratives, en fait. Des vases, surtout. Un peu de sculpture, mais pas beaucoup.
- Vous avez parlé notamment des verres de Murano. Ce sont des verres très colorés. Vous utilisez aussi beaucoup la couleur ou pas, Pierre, vous-même ? Alors j'utilise beaucoup de couleurs, bien sûr. Je fais de temps en temps sur commande des pièces transparentes sans couleur. Et les couleurs, on les achète.
- Elles viennent d'Allemagne ou de la Vérit de Saint-Just.
- J'utilise tout ça en verre. J'ai quelques couleurs qui viennent de chez eux. Et voilà.
- Avec des couleurs préférées ? Euh, non. Il y a une grande palette de couleurs. Peut-être les couleurs transparentes. Parce qu'il y a des couleurs opaques, il y a des couleurs transparentes.
- Alors il y a des périodes où je...
- Parce que ça permet de laisser traverser la lumière aussi, ouais.
- Voilà. Oui, oui, oui.
-...
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