Retranscription des premières minutes :
- Bonjour, Marc Vivier. Bonjour.
- Merci beaucoup d'être avec nous ce matin. Vous êtes austréiculteur du côté de la Bretagne et de la Normandie, c'est bien ça ? Alors c'est que la Normandie, pas la Bretagne. Que la Normandie, pardon. Sacrilège dès le début.
- Voilà. On est à côté d'un romanche, le port du débarquement.
- Ah, formidable, formidable coin. Commençons, je vous propose, par la question qui fâche d'entrée de jeu, est-ce que l'huître est toujours un inconditionnel dans ses repas de fin d'année ? Exactement. Il y a des gens qui consomment des huîtres qu'à Noël, et ça représente la semaine de Noël 35% à 40% du chiffre d'affaires de l'année.
- Donc c'est un inconditionnel de Noël.
- Est-ce que vous, vous faites ce métier depuis plus de 30 ans, c'est ça, un peu plus de 30 ans ? Et est-ce qu'il y a encore vraiment des routines en ces périodes de fêtes ? Alors des routines, non, parce qu'on travaille avec les éléments naturels.
- Donc on dépend forcément des tempêtes, de la pluie, enfin de tous ces aléas.
- Donc on fait en fonction de notre météo. Et cette année, on a beaucoup de chance parce qu'on a une super belle météo depuis un mois.
- Pas beaucoup de pluie, pas de tempête, ce qui fait que tout se passe bien.
- Ce qui fait que tout se passe bien, ça veut dire quoi ? Une eau parfaitement gérée, des huîtres absolument maîtrisés ? Voilà. C'est-à-dire que s'il ne pleut pas, on n'a pas de problème avec les surcharges de stations d'épuration qui peuvent polluer la mer.
- Et donc après, on va polluer nos coquilles.
- Donc pas de pluie, ça, là-dessus, on est à l'abri. Et pas de vent et pas de tempête, pour nous, pour travailler, notamment la nuit, c'est beaucoup plus agréable.
- Ça fait quelques années que vous êtes à la fois producteur et éleveur. Et vous avez même réussi à embarquer vos enfants dans cette aventure professionnelle.
- C'est une entreprise familiale désormais ? Exactement. J'ai créé cette entreprise en 1990. Là, j'ai 61 ans. Donc je suis un peu sur la voie de départ.
- Et depuis 2 ans, je me suis associé avec mes 2 enfants.
- Ils ont voulu absolument travailler avec moi, dont ma fille, qui est infirmière, qui a arrêté d'être infirmière.
- Et mon fils, lui, tout meilleur, qui a toujours travaillé avec moi depuis qu'il est né.
- Donc on a associé à 3. Et ils vont reprendre la relève d'ici, je pense, 2 ans, parce que je vais sans doute m'en aller d'ici 2 ans.
- Et c'est quoi le savoir-faire qu'on transmet notamment à ces enfants pour faire une bonne nuit ? Surtout quand, comme vous, on a été récompensé plus d'une dizaine de fois au Salon de l'agriculture, dont, je crois, 4 reprises des médailles d'or.
- Oui, oui, oui.
- C'est ça. On a eu des récompenses, c'est sûr. On est reconnus par la profession.
- Le secret, c'est d'être toujours présent sur ces parcs parce qu'on fait un élevage.
- Et la particularité de notre élevage... On est d'ailleurs le seul élevage comme ça qui puisse exister.
- C'est qu'on nourrit pas nos animaux.
- Donc il faut qu'on les mette toujours dans des conditions optimales pour qu'elles puissent se nourrir dans les poches, au niveau des concentrations ou des positions dans les parcs, de manière que la croissance et la qualité soient là.
- Et comment on fait, une fois de plus, pour... ? Parce qu'ils ont dû vous voir, vos enfants, travailler comme un dingue, avoir les mains dans l'eau en permanence, travailler dans des conditions de fête qui sont difficiles.
- Mes parents habitent dans un parc austréicole. Je vois très bien comment c'est fait. Je vois très bien ce quotidien-là.
- Comment on leur donne cette passion-là, cette énergie de s'engager dans une voie qui est loin de certaines voies qui peuvent être considérées comme beaucoup plus faciles, par exemple ? C'est les métiers de la mer. Les métiers de la mer, soit c'est une passion et vous avez la... Je sais pas.
- Vous y croyez et tout. Et puis vous pouvez pas vous en passer, parce que c'est très intéressant.
- C'est très intéressant de travailler avec...
Transcription générée par IA