Retranscription des premières minutes :
- Il est 6h08 et notre lefto aujourd'hui est Olivier Ferraud, bonjour.
- Bonjour.
- Marchand de tissus depuis plus de 30 ans et donc vous parcourez les marchés où ça sent le tissu neuf, la naffe, le tissu qu'on touche, le tissu qu'on sent, le tissu qu'on choisit et qu'on garde des années et des années.
- Mais avant, comment est-ce qu'on découvre le tissu, mon cher Olivier Ferraud, au point d'en faire sa passion, son métier ? Alors mon métier c'est des nappes et je l'ai découvert grâce à mon épouse que j'ai rencontrée à la faculté de droit à Tours.
- Ma belle-famille faisait ça depuis trois générations et j'ai adoré le métier.
- Quand je l'ai rencontré, j'ai dit à mon beau-père que je veux faire comme vous et voilà.
- Et depuis 30 ans, je suis sur les marchés.
- D'accord. Et est-ce que vous vous souvenez du premier contact avec ça ? Avec cette matière, avec ce métier-là, vous avez raconté un peu le contexte.
- Mais est-ce que vous vous souvenez encore charnellement d'une certaine manière ? Ah oui, je m'en souviens.
- Surtout que j'ai commencé le premier marché à mon compte sur une foire ancestrale du Cher où je suis arrivé dans un mot de 30 habitants.
- On était 400 à faire des étals et c'était assez impressionnant.
- J'étais un peu tremblant de peur au départ.
- Qu'est-ce qui vous a fraîlé ? Après, autant de monde, savoir bien monter son étal, savoir bien présenter, ce n'était pas trop évident.
- Je n'avais pas de clientèle au départ, donc je ne savais pas où j'allais, ce que j'allais faire.
- Donc, il y a un peu d'anxiété au départ.
- Mais bon, tout de suite, moi, je suis d'un profil qui parle beaucoup, qui arrive bien mêlé avec les gens.
- Ça a été très convivial et c'est parti tout de suite.
- Et aujourd'hui, quand on dit, mine de rien, marchand de tissus, qui plus est sur des marchandises, qui plus est sur des marchandises, qui plus est sur des marchandises, il y a quelque chose de très romanesque.
- Ça veut dire quoi, concrètement ? En quoi consiste votre métier ? Vous vous déplacez en permanence, vous parcourez les marchés, vous montez, vous démontez les étals ? Racontez-nous un peu.
- Alors, ma journée de travail a commencé ce matin.
- Je suis parti à 4h20, une heure de route.
- Là, j'ai commencé à mettre mon étal en place.
- Je suis à l'intérieur de mon camion pour être un peu au chaud, parce qu'aujourd'hui, il fait très froid dehors.
- Ah oui, ça, je vous confirme.
- Il y a un petit vent glacial.
- Donc là, je me suis mis un petit peu à l'abri.
- Donc, je monte mon étal.
- J'en ai pour deux heures d'installation.
- Après, il y a à peu près 4h, 4h30 de vente.
- Et après, il y a 1h30 derrière de désinstallation.
- Et après, il faut rentrer à la maison, repréparer le lendemain.
- Bon, là, aujourd'hui, il n'y aura pas de lendemain, parce que demain, c'est Noël.
- Et on ne travaille pas le jour de Noël.
- Et puis voilà, il y a un peu de comptabilité, de choses comme ça à faire.
- Il y a encore deux, trois choses sacrées quand même dans la vie.
- Mais ça veut dire que vous allez sur des points différents chaque jour ou c'est toujours le même marché ? Non. Alors, je fais des points différents chaque jour.
- Dans la semaine environ, je fais 700 km, parce que je couvre plusieurs départements du centre Val-de-Loire.
- Je fais le Cher, le Lindre, le Loiret.
- Et je fais aussi le Loiret-Cher.
- Donc, tous les jours, dans le camion, au moins une heure de route, minimum.
- Qu'est-ce qui vous plaît à ce point ? Est-ce que c'est la matière que vous vendez ? Est-ce que c'est le contact client ? Est-ce que c'est précisément le rythme que vous évoquez ? L'idée qu'on soit un peu dans le camion, un peu sur la route, un peu sur l'étal ? Oui, le contact avec les gens.
- C'est ce que j'adore, parce que j'avais déjà eu des expériences un peu de commerce avant.
- C'est vraiment le contact avec les gens.
- Au bout de 30...
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