Retranscription des premières minutes :
- Retrouvez la force de l'engagement avec AJP, épargne, retraite, assurance emprunteur, prévoyance, santé.
- Sud Radio, la force de l'engagement, 15h, 15h30, Muriel Reus.
- Bonjour à toutes et à tous, merci d'être avec nous pour la force de l'engagement, l'émission qui donne la parole à celles et ceux qui font bouger la société.
- Cet après-midi, nous allons parler de jeunesse, de confiance et de ce sentiment exprimé par trop de jeunes français d'être tenus à distance des décisions qui les concernent.
- Mon invité est Jean-Baptiste de Chatillon, directeur général de la Fondation Apprenti d'Auteuil qui accompagne chaque année plus de 40 000 jeunes et 9 000 familles et qui publie cette semaine un baromètre saisissant, 7 jeunes sur 10 se sentent citoyens de seconde zone.
- Mais avant cela, comme chaque semaine, mon édito et je vous propose de nous engager pour redonner aux jeunes le sentiment d'exister.
- Et pour ce faire, il faudrait accepter de regarder en face une vérité que notre société contourne depuis trop longtemps.
- Une partie de notre jeunesse ne se sent plus considérée, elle ne se sent plus attendue, ni même reconnue.
- Elle avance dans un pays où elle a l'impression de n'avoir qu'une place secondaire, comme si son énergie, ses intuitions, ce qu'elle traverse, ce qu'elle observe et ce qu'elle ressent en tant que jeune, avait moins de valeur que les certitudes des adultes qui prétendent décider pour elle.
- Le baromètre, publié par la Fondation des Apprentissages, qui d'auteuil sur les jeunes de 16 à 25 ans, le dit avec une précision troublante.
- 7 sur 10 d'entre eux se perçoivent comme des citoyens de seconde zone.
- 4 sur 10 affirment que leur parole ne change rien, même dans l'école, ce premier espace où devrait se construire la confiance démocratique.
- Lorsqu'ils regardent vers les institutions, ils les jugent déconnectés de leur réalité.
- Et 79% d'entre eux ont le sentiment d'être instrumentalisés par des élus.
- Et ce sentiment d'invisibilité n'épargne personne.
- Ni les jeunes des zones rurales, dont 72% disent être caricaturés, ni les jeunes en difficulté qui se sentent absents du débat, ni ceux qui aussi ont entre précarité matérielle, incertitude professionnelle et anxiété quotidienne.
- La société parle d'eux, mais rarement avec eux.
- Elle les observe, mais elle ne les regarde pas.
- Elle projette, mais elle n'écoute pas.
- Ce baromètre révèle aussi autre chose.
- Une conscience civique.
- Bien plus affûtée qu'on ne l'imagine.
- Contrairement à ce que l'on répète trop souvent, les jeunes ne sont pas désengagés.
- 64% disent vouloir voter aux prochaines municipales, preuve que l'envie d'agir est là.
- Ils expriment des avis, des attentes, des propositions.
- Ils regardent la vie publique avec attention et parfois même avec une maturité que beaucoup d'adultes leur dénient encore.
- Le baromètre révèle aussi une intelligence collective.
- Les jeunes comprennent les mécanismes sociaux qui les enferment.
- Les représentations caricaturales.
- L'invisibilité qui frappe les jeunes en difficulté, tels que l'emploi, le logement, la santé mentale, la simple possibilité de se projeter.
- Ils voient comment se fabriquent les angles morts, comment naissent les silences, comment s'installent les injustices.
- Cette génération lit la société comme un système.
- Elle en repère les rouages, les absences et les contradictions.
- Ils ont une capacité rare à regarder le monde tel qu'il est, sans phare, sans illusion.
- En réalité, ils ne sont pas des gens qui ont une capacité à regarder le monde tel qu'il est, sans phare, sans illusion.
- En réalité, ce qui se dégage de ce baromètre, c'est une volonté d'être partie prenante.
- Les jeunes veulent participer, contribuer, prendre place dans le débat public.
- Ils veulent être associés aux décisions, reconnus comme des acteurs légitimes de la société.
- Notre jeunesse n'attend pas qu'on lui dise quoi devenir.
- Elle attend qu'on la laisse devenir.
- Sud Radio, la force de l'engagement, Muriel Reus.
- Alors aujourd'hui, dans la force de l'engagement, je donne la parole à Jean-Baptiste de Chatillon, directeur général de la Fondation Apprentissage.
- C'est d'Auteuil.
- Alors, depuis plus d'un an, vous êtes au contact des jeunes, des familles et des équipes qui, chaque jour, tentent de reconstruire des territoires fragilisés.
- Bonjour Jean-Baptiste.
- Bonjour Muriel, merci.
- Alors, ces rencontres vous ont donné une conviction.
- La confiance peut changer une vie.
- On va parler d'une jeunesse...
Transcription générée par IA