Retranscription des premières minutes :
- Les Halles Métro, premier fournisseur et livreur de produits frais et locaux aux restaurateurs partout en France, vous présente Sud Radio 10h-11h, Fergno fait le marché Mes amis, bonjour et bon dimanche. Cette semaine qui vient de s'écouler, traditionnellement à Paris, cette semaine du tournant d'octobre à novembre, n'est pas une semaine comme les autres.
- C'est une semaine qui est entièrement dédiée aux amateurs de chocolat. Et ils sont nombreux. Et oui, ça fait 30 ans. D'ailleurs, il a 30 ans, le Salon du chocolat, cette année.
- Donc c'était une belle fiesta. Et moi, j'ai pratiquement planté ma tente toute la semaine au Salon du chocolat. Et j'ai commencé par aller demander un petit peu des nouvelles des artisans chocolatiers aux patrons des chocolatiers français.
- Sud Radio, Fergno fait le marché.
- Sur le stand de la Confédération...
- La Confédération des chocolatiers-confiseurs avec le président Thierry Lallet. Bonjour Thierry.
- Bonjour Vincent.
- Alors, il faut préciser quand même que vous êtes chocolatier vous-même, la Maison Sognon à Bordeaux, que les Bordelais et alentours connaissent bien les mêmes au-delà.
- Mais là, vous êtes dans vos fonctions de président des chocolatiers. Et ça m'intéressait de savoir, hormis le Salon, comment se porte le chocolat en France, le chocolat artisanal ? Écoute, le chocolat artisanal se porte relativement bien, malgré, bien évidemment, l'augmentation de la population.
- L'augmentation ces dernières années et derniers mois du prix de cacao qui a fait flamber au final le prix du chocolat, sur lequel on rajoute le prix du sucre qui a lui aussi augmenté, le prix de l'emballage, le prix de l'électricité.
- On rajoute une petite éco-taxe supplémentaire que l'État est venu nous chercher.
- C'est quoi cette éco-taxe ? L'éco-taxe, c'est ce qu'on appelle la fin de vie de l'emballage.
- C'est-à-dire que...
- Ah, le recyclage ! Voilà, le recyclage. Nous finançons le recyclage des boîtes que nous achetons dans lesquelles nous vous...
- Vous venez chercher vos chocolats.
- Et donc, nous payons cette éco-taxe puisque nous sommes le dernier vendeur pour le dernier utilisateur.
- Et nous venons d'apprendre que pour 2026, cette taxe augmenterait de 34%.
- Il paraît qu'il y a des milliards à trouver, donc on va chercher les milliards où on peut les trouver.
- Et avec tout ça, figure-toi que nous sommes résilients et que la profession arrive à garder le sourire, à continuer à vendre du chocolat, à faire plaisir à ses clients et mange peut-être nous-mêmes chocolatier.
- On mange un peu plus de chocolat pour se remonter le moral.
- Si on peut donner une idée globale de l'augmentation, ça représente quoi sur les charges qui étaient déjà assez élevées ? Sur un prix de 10, combien est-ce qu'on paye aujourd'hui par rapport à l'année dernière ? Sur un prix de 10, si on prend toutes charges confondues avec l'augmentation du cacao, tout ça, 4 euros, 30 à 40% de plus, au minimum 30% de plus, au moins 3 euros, 30% de plus, alors qu'on tournait à du 15%.
- Donc en fait, ça a été multiplié par 2 minimum et ça a été au détriment de l'emploi.
- Mais aussi, les marges du chocolatier ont dû faire attention à contrôler.
- Ça a été une épreuve compliquée quand même ces deux dernières années.
- Et là, on parle uniquement des chocolatiers artisanaux, c'est-à-dire des chocolatiers de ville avec officine, ou est-ce qu'on parle aussi de l'industrie du chocolat, dont le produit de base, les matières premières, les charges ont augmenté ? Alors les charges ont aussi beaucoup augmenté pour l'industrie, parce que l'industrie, tout est presque automatisé.
- Donc en fait, les économies, ils les avaient fait à peu près partout.
- Et là, ils se sont retrouvés avec une matière qui faisait plus de 20%.
- 200% d'augmentation, sur lequel ils étaient incapables de réduire les coûts de main-d'oeuvre, les choses comme ça.
- Autant nous, on pouvait éventuellement contrôler les heures supplémentaires, par exemple, contrôler ou réduire les effectifs, hélas.
- Ou de ne pas prendre plus de salariés pour la saisonnalité, comme à Noël, des choses comme ça.
- L'industriel, lui, il n'avait pas le choix.
- C'était soit de trouver, ou alors, pour lui, c'était de trouver de nouveaux marchés.
- Mais les industriels sont déjà à peu près sur tous les...
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