Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Maxime Liedot.
- Il est 7h12 et à la une, la Haute-Savoie est-il le département de tous les dangers ? Bonjour Martial Sadier.
- Bonjour.
- Vous êtes le président du département de la Haute-Savoie.
- Et de fait, quand on regarde l'actualité de ces derniers jours, ce week-end, cette agression d'un pompier, d'une violence inédite, alors qu'il arrêtait simplement d'arrêter un rodéo urbain.
- Et puis, à Saint-Cerf, hier, deux policiers ont été violemment tabassés de pompiers, pardon, ont été violemment tabassés alors qu'ils intervenaient sur un accident de la route.
- Comment expliquer ce qui se passe en ce moment en Haute-Savoie ? Alors effectivement, on a eu un week-end très très difficile, avec ce drame inqualifiable à Evian, suivi d'une agression, avec un coup de poing qui a été donné à un sapeur-pompier qui secouait effectivement deux personnes.
- Alors c'est un petit peu la loi d'essayer encore une fois un week-end abominable pour nous.
- Après, ça rentre dans une...
- Ce drame fait apparaître au grand public le quotidien des sapeurs-pompiers, pas que de la Haute-Savoie, de toute la France.
- Je crois qu'il y a eu beaucoup de témoignages, et merci les journalistes qui s'en sont fait l'écho, d'une montée en puissance régulière de plus en plus d'agressions auprès des sapeurs-pompiers.
- Alors ça va du jet de pierre sur un véhicule à des violences verbales, voire maintenant effectivement de plus en plus de violences physiques.
- Ce n'est pas la Haute-Savoie qui est touchée, c'est notre société qui est profondément malade.
- Avant qu'on aille au cœur de cette société tragiquement malade, comme vous le dites, comment vont les pompiers agressés à Saint-Sergue ? Alors, il n'y a pas eu de blessure à Saint-Sergue.
- Il y a eu la surprise dans la mesure où c'est un accident de la route et que c'est le déclenchement automatique de la voiture qui appelle les pompiers.
- Les pompiers sont appelés.
- Ils ont quand même été frappés au visage, aux côtes.
- En remerciement, lorsqu'on s'occupe de la dame dans l'ambulance, on prend un coup de poing.
- Donc ça a été la surprise.
- Le pompier s'est défendu.
- Il n'y a pas de blessure, il n'y a pas d'arrêt de travail.
- Il n'y a en aucune mesure comparaison possible avec ce qui s'est passé à Évian.
- Les pompiers sont choqués, mais physiquement, il n'y a pas de conséquences en ce qui concerne l'événement de Saint-Sergue.
- C'est toute autre chose pour Évian.
- Et l'agresseur qui est en fuite, il a été retrouvé ? Alors, je n'ai pas cette information à l'heure où je vous parle ce matin.
- Hier, je sais qu'il n'avait pas été retrouvé, à ma connaissance.
- Je laisse la justice faire son travail.
- Nous avons bien évidemment déposé plainte, à la fois le pompier et le service départemental d'incendie et de secours, puisque je dépose plainte systématiquement.
- Mais à ma connaissance, ce matin, il est 7h, je n'ai pas d'information pour savoir s'il était retrouvé ou pas.
- Marcel Sadier, vous êtes le président du département de la Haute-Savoie qui concentre malheureusement ces derniers jours la violence envers notamment les pompiers.
- Est-ce que depuis plusieurs mois, plusieurs années, vous équipez, vous, les pompiers, dans notre département, est-ce qu'ils sont équipés, on va dire, d'équipements supplémentaires ? On apprend dans la presse, parmi les témoignages que vous évoquiez tout à l'heure, de certains sapeurs-pompiers obligés de prendre des gilets pare-balles, de s'équiper de caméras piétons.
- Est-ce que c'est le cas dans votre département ? Alors, gilets pare-balles, non.
- Mais en tout cas, dès mon arrivée en 2001, nous avons commencé à équiper certaines casernes urbaines, là où on pensait, là où statistiquement, on avait le plus de problèmes de caméras piétons.
- Je les ai achetées tout de suite en arrivant.
- On a attendu que le décret, puisque vous le savez, il a fallu modifier le décret pour que les pompiers soient éligibles au port de la caméra piéton.
- Mais oui, l'idée, c'est probablement, malheureusement, que petit à petit, il y ait une caméra piéton par équipage dans le département.
- Et en plus des caméras, est-ce que, notamment dans votre département, ou est-ce qu'en tant que président de département, vous êtes favorable à ce qu'on aille...
Transcription générée par IA