Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-10h, Jean-François Aquili.
- Il est 8h15, c'est à la une sur Sud Radio, un nombre croissant de squatteurs qui utilisent Airbnb, la plateforme pour occuper illégalement des logements.
- Bonjour Jonathan Belaïch.
- Bonjour à vous.
- Et merci d'être en direct ce matin sur Sud Radio.
- Vous êtes avocat fondateur du cabinet Goldwyn, vous êtes un expert en contentieux si j'ai bien compris.
- Oui, Jonathan Belaïch, sur le principe, ces squatteurs exploitent une faille juridique qui laisse les propriétaires démunis face à ce fléau.
- Des squatteurs qui se font passer pour des locataires qui réservent un Airbnb sur les plateformes habituelles et s'approprient les lieux.
- Une fois arrivés, ils refusent de quitter.
- Alors est-ce que c'est un phénomène bien réel ? Je vous pose la question, vous connaissez le sujet, parce que certains semblent douter sur les réseaux sociaux.
- Je vois des comptes très sérieux qui mettent ça en doute en disant que ce sont des fausses infos.
- Ça existe ! Écoutez, ce sont bien des vraies informations, ça existe vraiment.
- Il faut savoir que les squats, c'est vraiment un véritable problème.
- Ça a donné lieu notamment à des évolutions au niveau législatif.
- Mais là, on a affaire à un phénomène qui est beaucoup plus inquiétant et beaucoup plus grave que les squats.
- Dans la mesure où on a affaire à des vrais locataires et qu'on n'a pas affaire à des personnes qui sont considérées comme étant des squatteurs.
- Il faut savoir qu'un squatteur, c'est quelqu'un qui rentre par effraction et qui va commettre une infraction pénale.
- Là, on a affaire à une personne qui a une location meublée de tourisme et qui va se maintenir dans les lieux et qui va vouloir bénéficier de toutes les protections légales que l'on peut avoir avec un locataire.
- C'est quelque chose qui est...
- Jonathan Avelaï, pardon de vous interrompre, vous voulez dire, pour bien comprendre, est-ce qu'ils entrent légalement en réalité ? C'est ça le problème ? Ils sont totalement, ils rentrent totalement dans la légalité.
- En fait...
- Les gens qui vont louer quelque chose sur une plateforme, on peut penser qu'il n'y a pas de bail, qu'il n'y a pas de location, alors qu'on a bien affaire à une location.
- Ce n'est pas parce que vous ne faites que signer des conditions générales qu'il n'y a pas de bail.
- Il y a bien un bail, c'est un bail de courte durée pour du meublé de tourisme et la personne qui va vouloir se maintenir et rester dans les lieux n'est pas juridiquement un squatteur.
- Donc, vu que la personne n'est pas juridiquement un squatteur, on ne peut pas l'expulser et la considérer comme un squatteur.
- Et la sanctionner pénalement.
- On a simplement affaire à une personne qui va être expulsée comme n'importe quel locataire qui louerait un appartement classique.
- Ça veut dire que la récente loi anti-squatteur, celle de M. Casbarian, de mémoire, qui avait été fortement critiquée en son temps, serait ou est inefficiente en ce qui concerne cette catégorie-là de personnes qui s'installent...
- Vous avez tout compris ? Oui.
- C'est dingue.
- Vous avez tout compris ? On vote une loi, mais qui au fond...
- Il y a des trous dans la loi.
- Il y a des trous dans la raquette, quoi.
- C'est ça, Jonathan Bélaïche.
- Ah oui.
- C'est plus qu'un trou dans la raquette.
- Ça veut dire que la loi ne répond pas du tout à cette problématique.
- Et il va falloir modifier les choses.
- Alors, c'est vous l'expert.
- Qu'est-ce qu'il faut faire ? Qu'est-ce qu'il faut faire concrètement, aujourd'hui, là ? Alors, honnêtement, la meilleure des situations, ça serait qu'il y ait une saisine du sujet par les parlementaires et qu'il y ait une évolution de la loi pour pouvoir considérer comme des squatteurs les personnes qui font ça.
- Donc ça, c'est...
- C'est la solution politique.
- Après, la solution juridique ne peut être qu'assurancielle.
- Ça veut dire que la personne qui serait victime de ça, espérons qu'elle ait une bonne assurance ou que la plateforme en question ait des bonnes garanties.
- Ou sinon, il faut s'armer d'un bon avocat parce qu'il va falloir se battre pour expulser le locataire.
- Et c'est des procédures...
Transcription générée par IA