Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-10h, Patrick Roger.
- Il est 7h13, c'est à la une ce matin. L'État a été condamné, alors a payé un euro symbolique, parce qu'il n'y a pas suffisamment d'éducation à la sexualité à l'école.
- C'est ce qu'a dit le tribunal administratif de Paris. Il estime que jusqu'en février dernier, puisque bon, ça portait sur ce temps, sur cette période, eh bien que l'État a manqué à son obligation d'organiser les séances d'information et d'éducation à la sexualité à l'école.
- Alors du côté, en fait, du ministère, on se défend en faisant valoir notamment la sensibilité du sujet et les controverses que ça suscite.
- Nous sommes avec Florence Thune, qui est directrice générale de Cidaction. Bonjour.
- Bonjour.
- Bon, l'État s'est défendu donc en disant que le sujet, je le disais, portait à la controverse et qu'entre les lignes, on a l'impression que, l'éducation nationale n'est pas forcément préparée à cela. Qu'est-ce que vous répondez ? Alors on voit effectivement et c'est la raison pour laquelle nous avons porté plainte contre l'État il y a deux ans c'est que cette loi date de 2001.
- Donc depuis 2001, c'est-à-dire que depuis 25 ans, cette loi n'est pas appliquée. Je ne sais pas en quoi, à l'époque, l'éducation nationale n'était pas prête, par exemple, à parler de prévention du VIH.
- Oui.
- On en a vu les résultats sur l'augmentation de la contamination chez les jeunes. Alors bien sûr, l'éducation à la sexualité est bien plus large.
- Mais en tout cas, c'est un des exemples qu'on a saisis et pour lesquels nous, à Cidaction, on a fait partie de ce recours. Et aujourd'hui, effectivement, c'est un sujet qui est toujours sensible.
- Mais il existe des formations qui sont faites pour aborder justement ces sujets sensibles.
- Oui. Sujet, alors sensible. Alors là, sur la prévention au sida, on comprend.
- C'est peut-être un peu moins sensible, puisque c'est une mise en garde. Sur la sexualité et la vie affective, c'est peut-être plus délicat, Florence Thune, non ? Oui. Mais on ne parle pas VIH sans parler en amont, effectivement, de sexualité, de sexualité épanouie, consentie.
- Et pour les adolescents, c'est déjà difficile d'être adolescent en général. Mais pour leur assurer de pouvoir rentrer, quand ils le souhaitent, dans cette sexualité, de manière consentie, épanouie, il faut aborder l'ensemble de ces sujets.
- Oui.
- Et on voit bien que dans les programmes qui ont enfin été proposés, parce qu'ils ne sont toujours pas mis en place, mais en tout cas proposés par l'Éducation nationale en février 2025, c'est que tous ces sujets sont évidemment abordés très graduellement en fonction de l'âge de l'enfant. En primaire, il n'est pas question de sexualité.
- Il est question de vie relationnelle et affective. Les garçons et les filles jouent dans la cour. Qu'est-ce que ça veut dire de jouer ensemble, de se respecter les uns les autres, etc.
- Et après, évidemment, on aborde ces sujets. Et c'est très large, vous savez.
- Par exemple, la façon dont les ados sont exposés au contenu sur les réseaux sociaux.
- Oui.
- Eh bien comment est-ce qu'on les aide à décrypter ce qu'ils voient ? Parce qu'on sait bien qu'ils voient ces contenus de toute façon.
- Oui. Beaucoup de parents ne sont pas toujours favorables. Comment faudrait-il faire s'y prendre ? Est-ce que finalement, ça devrait être sur la base d'une forme de volontariat ? Si les parents sont d'accord pour qu'il y ait cette éducation, effectivement, à la sexualité et à la vie affective, à avoir l'accord des parents, peut-être pour certains enfants et pas pour d'autres ? Qu'est-ce que vous en pensez, Florence Thune ? Ce sujet est aujourd'hui dans les programmes. Donc pour quelle matière on demande l'autorisation des parents ? C'est plus intime.
- Je pense qu'il faut vraiment faire confiance aux professeurs. Je pense que c'est déjà une base. Des professeurs qui sont formés sur ces sujets, qui connaissent très bien les enfants, qui connaissent très bien les enfants tout au long de leur parcours scolaire, tout au long de...
- Voilà, qu'ils soient à l'école, au collège et au lycée.
- Ils sont en mesure d'animer ces séances sans aucun souci parce que s'ils sont formés...
-...
Transcription générée par IA