Retranscription des premières minutes :
- « Le Grand Matin Sud Radio, 7h-10h, Maxime Liedot. » Il est 7h12 sur Sud Radio et à la une ce matin, Cédric Jubilard qui est déchu de son autorité parentale.
- Bonjour Maître Malik Hachemani.
- « Bonjour. » Merci beaucoup d'être avec nous ce matin. Vous êtes l'avocate de Louis et Elia qui sont les enfants de Delphine et Cédric Jubilard.
- Hier, la justice a donc décidé de retirer l'autorité parentale de Cédric Jubilard.
- À la suite de cette décision, vous avez parlé de « soulagement ». C'est toujours ce sentiment qui domine ce matin ? « Oui, je crois que c'était important de sécuriser ces enfants. Des enfants qui ne se projettent pas avec un père, puisque le père a été complètement défaillant et absent de leur vie, en tout cas à minima depuis 4 ans et demi.
- Et je crois que cette décision va sécuriser Louis parce qu'il a toujours peur que son père vienne le récupérer. » « Que son père vienne le récupérer ? C'est-à-dire comment se matérialiser cette peur ? Il vous en parlait ? Il ne voulait plus du tout retourner vivre avec son père ? » « Oui, au fur et à mesure des années, en fait, il a libéré sa parole. Il a pu dénoncer les nombreuses violences physiques dont il a été victime, violences psychologiques.
- Et il s'est posé la question, c'est un enfant, à un moment donné, il s'est dit « si papa reconnaît les faits, est-ce que je vais retourner chez lui ? » « Si la justice dit qu'il n'est pas coupable, est-ce que je vais retourner à la maison ? » « C'est un enfant aussi, en fait. Donc là, ça va le rassurer. » « Et vous avez dit que c'était important qu'il ne puisse plus, Cédric Jubilard, interférer dans la vie de ses enfants.
- Ça veut dire que depuis le début de cette affaire, d'une certaine manière, il essayait encore d'avoir une prise sur eux.
- Il y avait des contacts ou en tout cas une volonté d'être présent un maximum, même depuis son incarcération ? » « Non, pas du tout. C'était très ponctuel. On va dire que sur 4 ans et demi, il y a moins de 10 lettres qui ont pu être écrites de la part de Cédric Jubilard.
- Mais pour autant, une convocation devant le juge des enfants où il est présent, où le juge va lui rappeler qu'il faut qu'il se remette en question, qu'il essaie de travailler sur sa posture, logiquement, il ne sera plus présent devant les audiences du juge des enfants.
- Et donc, je crois que pour la construction des enfants, maintenant, il faut partir de cette réalité-là, c'est-à-dire sans un père. » « Et justement, on pense naturellement à ces deux enfants que sont Louis et Elia. Comment ils ont réagi ? Et surtout, comment vous, en tant qu'avocat, maître Malika Achmani, on arrive à faire comprendre une telle décision à ces enfants ? » « Avec des mots simples, en fait. C'est-à-dire qu'à un moment donné, la justice s'est questionnée et la justice a tranché, a indiqué que pour eux, il y avait assez d'éléments pour dire que papa avait tué maman, en fait.
- Donc, des mots simples et très honnêtement, qui étaient très attendus.
- Il était très attendu par Louis, puisque la dernière demi-journée, il n'a pas été capable d'aller en cours.
- Il attendait le délibéré, le verdict. Il était à distance, mais il était avec nous.
- Et il a été soulagé, parce que pour lui, enfin, on a une réponse judiciaire, puisque papa, il n'a pas répondu.
- Mais je dois vous le préciser, quand même, il est en colère contre ce papa, parce que papa, il n'a pas dit la vérité.
- Et parce que papa, il ne dit toujours pas où est-ce qu'elle est maman, en fait.
- « Et c'est encore ça qui domine chez lui ? » « Oui, tout à fait.
- Il faut aussi, peut-être, revenir, et ce n'est pas vraiment par pur plaisir d'être voyeuriste, mais il faut quand même rappeler aussi les violences.
- Il n'y avait pas seulement la condamnation et les faits qui sont reprochés à Cédric...
Transcription générée par IA