Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-10h, Patrick Roger.
- Il est 7h12 sur Sud Radio, 7 à la 1 ce matin, excédé par des vols et des plaintes inutiles.
- Il fait sa propre police. C'est Laurent Raimondo qui est avec nous, qui tient une pizzeria à Menton, dans les Alpes-Maritimes.
- Bonjour, Laurent Raimondo. Bonjour.
- Merci d'être avec nous. Donc vous avez publié une vidéo, ce week-end, on l'a vu, dans laquelle vous décidez d'intervenir vous-même avec un bâton à la main pour faire fuir les auteurs, parce que les auteurs de dégradations sur des distributeurs de nourriture.
- Pourquoi alors ? Parce que vos plaintes n'aboutissent pas, c'est ça ? Nos plaintes n'aboutissent pas. Depuis plus d'un an, des plaintes sont déposées. Il n'y a aucun retour. Donc je me suis fait justice moi-même.
- Oui. Alors c'est-à-dire les plaintes, parce qu'il y avait beaucoup de vols devant vous. Comment ça se passe, en fait, ces vols, justement ? En fait, j'ai des caméras dans mon local qui filment matin, midi et soir, la nuit. Et quelques mois après l'ouverture de mon local, je subis tout le temps des dégradations, des vols sur mes machines.
- Oui. Des pertes que vous estimez à combien à cause de ces vols ? Pertes d'exploitation, 35 000 €. Ah oui, 35 000 €.
- Ah oui. Sur l'année 2025, il y a 35 000 € de pertes de non-vente de pizzas, de friandises, tout ça, de boissons et compagnie.
- Oui. Bon. Et vous allez déposer plainte. Et qu'est-ce que l'on vous dit, alors ? On pose plainte. On donne des images. On donne des vidéos. On donne des numéros de téléphone, parce qu'on arrive à trouver des numéros de téléphone. Et aucun retour.
- C'est-à-dire ? Vous trouvez les numéros de téléphone de qui ? Des voleurs. Des voleurs. Parce que quand on diffuse des vidéos sur les réseaux sociaux, les voleurs nous appellent pour s'excuser.
- Ah oui. Carrément. Ils nous appellent pour s'excuser. Oui. Oui. Ils nous appellent pour s'excuser.
- Ils viennent au restaurant. Mais ils nous disent « On a dégradé, mais on n'a pas les moyens pour vous rembourser ».
- Donc moi, j'apporte tout ça à la police. Et puis voilà. Il n'y a pas de retour.
- Oui. Et qu'est-ce que vous dit la police quand vous montrez justement les vidéos que vous les diffusez sur les réseaux ? Est-ce qu'ils vous disent « Non, mais attendez, M. Laurent Raimondo, c'est interdit de faire ça » ? C'est interdit de faire ça, non ? Non. Les premières fois où je suis venu, on m'a jamais dit que c'était interdit et compagnie. Jamais.
- La dernière fois, j'ai été appelé... Quand il y a eu l'effet avec le bâton, le lendemain, j'étais au commissariat.
- On m'a dit que les vidéos, plus ou moins, attention, voilà. Mais voilà. Ils ont des vidéos.
- Ils auraient pu faire des recherches. Ils auraient pu faire une interpellation. Ils auraient pu faire pas mal de choses.
- Oui, c'est ça. Et vous intervenez avec un bâton à la main.
- Vous n'avez pas peur que les voleurs eux-mêmes aient des moyens plus efficaces que les vôtres ? Non. Vous savez, quand on est décidé à faire quelque chose, on n'a peur de rien, monsieur.
- Oui. Oui, c'est ça. Et avec votre bâton, vous réussissez à faire fuir en fait ces voleurs ? Voilà. Ce matin-là, trois sont rentrés. J'en ai fait sortir deux parce que sur les autres caméras, sur les autres vidéos, c'était pas des gars connus. Mais surtout le troisième, celui-là, qui prend deux coups, lui, ça faisait plusieurs fois qu'il venait, qu'il tapait, qu'il donnait des coups du pied sur les machines. Voilà. C'était un habitué. C'était un bon client, on va dire.
- Un bon mauvais client, effectivement, Laurent. Un bon mauvais client. Un client qui mange gratuitement.
- Oui. Mais qui sont ces voleurs, alors, puisque vous les avez quasiment identifiés ? Ils sont du coin, autour de chez vous, à Menton ? Bon, alors...
- La plupart, c'est des lycéens du lycée pas loin du Mont-Distributeur. Mais j'ai beaucoup de vidéos de gens adultes qui ne sont pas passés encore sur les réseaux sociaux.
- Enfin, que j'ai diffusées sur les...
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