Retranscription des premières minutes :
- « Le Grand Matin Sud Radio, 7h-10h, Maxime Liedot. » « Vous êtes bien sur Sud Radio, il est 7h12 et à la une ce matin, on part du côté de Romagneux, en Isère, après le choc qui a touché cette commune de 1700 habitants, alors qu'un garagiste, après une intrusion dans son garage, a décidé d'utiliser son fusil de chasse pour se défendre.
- Bonjour Patrice Lamberti. » « Bonjour, bonjour à tous. » « Merci beaucoup d'être avec nous ce matin.
- Vous êtes patron, justement, de l'autre garage de cette commune.
- Comment le village a réagi en apprenant ce qu'un garagiste a fait, c'est-à-dire tiré sur des intrus dans la nuit de lundi à mardi ? On en parle depuis quelques heures.
- Quelle atmosphère règne encore ce matin ? » « L'atmosphère, principalement, c'est un soutien indéfectible à ce garagiste, à M. Didier Ivray, qui est un grand professionnel, qui est en permanence dans son garage.
- Et que ce soit...
- Les clients, les fournisseurs, ou même toute l'équipe municipale, on est derrière lui, on revient dans cette épreuve, parce que c'est une véritable catastrophe pour lui. » « Et vous le soutenez, parce qu'en réalité, c'est quoi ? C'est que c'était récurrent ? C'était pas la première tentative d'intrusion ? Il y avait eu une ambiance pénible ? Il a dû faire face plusieurs fois à ce problème ? » « Je le soutiens, parce que je suis exactement dans la même situation que lui.
- C'est-à-dire qu'en permanence, on subit des voyous, des racailles qui viennent se servir dans les garages, qui volent soit des pièces, soit des voitures.
- Moi, ça fait 30 ans que je suis dans l'automobile, et c'est pas la première fois que je subis soit des vols de véhicules.
- J'ai pas toujours été patron, mais quand j'étais salarié, je me suis fait voler des véhicules.
- Et voilà, c'est un petit peu déplaisant, parce qu'on passe énormément de temps quand on est artisan, quand on est, pas forcément le cas d'un garagiste, mais quelle que soit la profession, on est en permanence dans son garage, on défend les intérêts, puisque c'est une économie avec des salariés, et se faire voler comme ça, c'est pas encadré par les règles, c'est pas assez normal.
- « Mais plus en réalité, et dites-moi si je me trompe, Patrice Lamberti, mais plus vraiment qu'un soutien à un principe, j'ai l'impression que vous le comprenez, que ça a été le fruit d'un ras-le-bol ce geste-là, et que vous dites « peut-être que je le soutiens aussi, peut-être que je le comprends, parce que peut-être que si ça m'était arrivé aussi, j'aurais eu la même situation. » » » « Alors voilà, je le comprends bien sûr, après j'aurais pas fait ce geste-là, parce que moi je ne détiens pas d'armes, je n'ai pas de permis de chasse, donc voilà, j'aurais pas eu les moyens de tirer, donc je comprends ce geste, mais après, en France, faire justice soi-même est illégal. » « Une cagnotte a réuni plusieurs dizaines de milliers d'euros en quelques heures seulement, comment vous expliquez en réalité ce soutien, aussi massif, est-ce que c'est aussi une manière de dire que les artisans ne sont pas suffisamment soutenus, vous le disiez, c'est récurrent ce genre d'attitude, parfois on a envie de craquer, cette cagnotte explique ça, vous avez peut-être même participé vous ? » « Non, je soutiens, je soutiens, je vais participer parce que j'ai pas encore eu le temps, parce que quand on est chef d'entreprise, voilà, on est en permanence… » « Oui, solliciter en permanence, ça court partout ? » « Voilà, exactement, je vais bien sûr soutenir la cagnotte, mais je comprends parce que c'est quelqu'un de connu en fait, un garagiste dans un petit village, c'est quelqu'un, c'est comme, même titre que le curé, c'est quelqu'un que l'on connaît, qui est là depuis des années, qui est dépouvé, voilà, donc tout le monde se parle, c'est un petit village romain nu, donc voilà, c'est pour ça qu'il y a ce soutien aussi, voilà, c'est quelqu'un qui est là de présent depuis que son papa était garagiste avant lui, donc voilà, c'est pour...
Transcription générée par IA