Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-10h, Jean-François Aquilou.
- Il est 8h16, nous y sommes presque, ce sommet Trump-Poutine ce soir en Alaska, que va-t-il en sortir ? Bonjour à vous, Général Dominique Trinquant.
- Bonjour.
- Ça fait longtemps qu'on commente cette arrivée de ce sommet général.
- La première chose, si l'on se fie aux dernières déclarations du président Trump à la Maison-Blanche, à une sorte de conférence de presse impromptue, quand il dit « ça va bien se passer », il ne fera pas le malin avec moi, puis il dit « bon, on verra en cinq minutes si ça tient ou pas, puis j'arrêterai, grosso modo ».
- Puis après, il ajoute qu'il croit en une paix en un mois.
- Faisons le tri avec vous, mon général, que pensez-vous de ces derniers mots de Donald Trump ? Ça nous secoue à chaque fois.
- Oui, mais je pense que le premier point, c'est que le président Trump fait du branding, de la mise en scène pour cette réunion, à des fins internes, bien sûr, pour montrer qu'il est un grand président.
- Le deuxième point, c'est qu'il ne se fait pas trop d'illusions sur ce qui va pouvoir se passer.
- D'ailleurs, la communication officielle de la Maison-Blanche annonce que ce sera une séance d'écoute.
- Donc il est là pour écouter la position.
- Il est là pour écouter la position du président Poutine, et non pas pour faire un accord.
- Donc je pense que c'est comme ça qu'il faut voir les choses.
- Une première séance après un long temps où les deux présidentes ne s'étaient pas rencontrées.
- Ça fait six ans à peu près que les présidentes ne s'étaient pas rencontrées.
- Et il va pouvoir mesurer ce qu'est devenu le président Poutine depuis le début de la guerre en Ukraine.
- D'où cette précision, je verrai bien au bout de trois ou quatre minutes si ça marche.
- Il y a une donnée militaire fondamentale.
- Général Dominique Trinquant, cette percée russe dans la région de Donetsk, qu'en est-il ? Est-ce que c'est un élément qui va peser ce soir ? Alors c'est un élément que le président Poutine voudrait voir peser.
- Maintenant, il faut temporiser un petit peu.
- Pour l'instant, ce qu'on sait, c'est qu'il y a des unités de Spetsnaz en particulier, des forces spéciales russes et des unités légères de reconnaissance qui ont effectivement passé...
- qui ont passé une ligne et qui sont à 20-25 kilomètres de leur position de départ.
- Maintenant, ça ne veut pas dire que le terrain soit occupé.
- Ça ne veut pas dire que la Russie ait la capacité de réellement percer les lignes ukrainiennes parce que les Ukrainiens sont en manque de soldats, bien sûr, et donc tiennent des môles et n'ont pas des lignes.
- Donc en fait, les unités russes se sont infiltrées.
- Il faut attendre 48 heures pour voir ce qui se passe parce que les Ukrainiens ont mobilisé des troupes aguerries pour essayer de combler ce trou.
- Voilà, mais il est certain que la propagande va mettre en avant cette avancée russe.
- Bien évidemment, parce que nous entendons beaucoup de choses à ce sujet, Général Dominique Trinquant.
- Est-ce que les Russes sont en capacité, passons ce qui va se passer ce soir, mais si d'aventure les combats se poursuivent, est-ce qu'il y a un effondrement, on entend ça, possible des Ukrainiens ou les choses vont rester à peu près stables, malheureusement ? Alors écoutez, un effondrement, je n'y crois pas.
- La volonté de combattre des Ukrainiens est là.
- Maintenant, ils ont réellement un problème d'effectifs, c'est certain.
- De plus, les Russes ne se soucient absolument pas de leurs pertes.
- Donc, si vous voulez, ça nous rappelle malheureusement un petit peu les éléments de la Seconde Guerre mondiale où avec des pertes énormes, les Russes arrivent à avancer, à vaincre.
- D'ailleurs, c'est intéressant parce que pendant sa visite en Alaska, la propagande russe rappelle que pas loin d'Anchorage, il y a un monument où il y a des pilotes russes qui sont enterrés.
- Et cet élément de propagande est intéressant parce que ça rappelle le lien pendant la Seconde Guerre mondiale entre la Russie et les États-Unis.
- Ils se gardent bien d'expliquer que c'est parce...
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