Retranscription des premières minutes :
- « Le Grand Matin Sud Radio, 7h-10h, Maxime Liedot. » Il est 7h11 sur Sud Radio et à la une ce matin, les affrontements entre les forces de l'ordre et les agriculteurs du côté de l'Ariège.
- Bonjour Sébastien Durand.
- « Bonjour. » Merci beaucoup d'être avec nous ce matin. Vous êtes le responsable de la coordination rurale de l'Ariège.
- Comment était la nuit ? Comment vous vous sentez ce matin ? Nous sommes couchés avec des images d'affrontements entre les forces de l'ordre et vous, agriculteurs.
- Est-ce que le calme est revenu ? Est-ce que désormais la place au dialogue est sur la table ? « Je ne peux pas vous répondre. La place au dialogue, on ne l'a même pas eu hier.
- Donc, est-ce qu'on l'aura aujourd'hui ? Je ne peux même pas vous répondre.
- Sinon, le sentiment dégoûté et en colère. » Mais pourquoi est-ce que les images notamment d'hier étaient si violentes ? Pourquoi vous dites que le dialogue a été impossible ? On ne vous a pas laissé parler ? On ne vous a pas laissé vous exprimer ? Les forces de l'ordre ont refusé d'entendre ce que vous aviez à dire ? « Non, mais déjà, on va au-delà des forces de l'ordre.
- Nous avons proposé toute la profession agricole de l'Ariège et de l'Hôtel-Garonne.
- On a proposé un protocole pour remplacer ce gros carnage, cette grosse absurdité de l'abattage total.
- Et ils l'ont peut-être examiné, mais on n'a même pas eu de la discussion.
- Elle nous l'a refusé d'entrer, Mme la ministre.
- Mais vous savez que l'argument notamment du ministre et du ministère de l'Agriculture, c'est de dire que c'est la seule façon d'éradiquer efficacement ce virus.
- Qu'est-ce que vous leur répondez ? Vous dites en réalité que vous vous trompez, ce n'est pas la bonne solution quand même ? Mais bien sûr, c'est faux, c'est faux, c'est absurde.
- Il y a même la Fédération nationale des vétérinaires de l'Europe qui a sorti un rapport avant-hier qui explique, qui remet en cause l'abattage total pour éradiquer, c'est une maladie.
- Donc pour vous, c'est quoi ? C'est du jusqu'au-boutisme ? Je ne sais pas si on peut appeler ça, mais quand on est force de proposition, normalement, on est des spécialistes, c'est notre vie.
- Une exploitation agricole, on y passe notre vie.
- Donc quand on est force de proposition, quand c'est tout le monde, tous les syndicats agricoles, mais pourquoi on n'a pas place au dialogue ? C'est ça que vous ne comprenez pas ce matin, l'absence totale de dialogue.
- Avec madame la ministre, oui.
- Mais d'un côté, les éleveurs, notamment dans ce cas de l'Ariège, c'est plus de 200 vaches, c'est ça, qui doivent être abattues.
- Vous me confirmez, Sébastien Durand ? Oui, oui, ils vont être abattus ce matin, un peu plus de 100 vaches.
- Et il y a quelques heures, il y avait pourtant un communiqué des services de l'État qui indiquait que les éleveurs concernés viennent de confirmer leur accord pour la mise en œuvre des mesures de dépeuplement.
- Le préfet de l'Ariège a même demandé à tous les manifestants de se respecter de cette volonté des éleveurs.
- Vous comprenez que je me fasse un peu l'avocat de l'autre partie, Sébastien Durand.
- S'ils ont finalement accepté, en réalité, de se plier au protocole du ministère, pourquoi continuer à manifester ? Pourquoi provoquer encore ces scènes d'affrontement, en tout cas ces scènes de radicalisation ? Déjà, ces deux éleveurs, je ne leur en veux pas, mais je les admire, je les respecte, ces deux éleveurs.
- Avec ce qui se passe aujourd'hui, je les admire.
- Oui, c'est ça.
- Mais je ne peux pas leur en vouloir.
- Ils ont lâché, mais pas qu'ils ont accepté.
- Arrêtez de dire qu'ils ont accepté l'abattage total.
- Mais non, mais Sébastien Durand, pardon, mais comment ça, ils ont cédé ? Ils ont cédé à quoi ? Des pressions ? Ils ont cédé à la pression de l'État.
- Dites-le comme ça, s'il vous plaît, parce que c'est la réalité.
- Ils ont cédé à la pression de l'État, la pression financière et morale de...
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