Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-10h, Jean-François Aquili.
- Et nous sommes en compagnie de Guillaume Trichot, bonjour à vous.
- Bonjour.
- Alors vous êtes responsable assistance feu de forêt et végétation à la DIRS, la Direction Interrégionale Sud-Est de Météo France.
- Où êtes-vous basé Guillaume Trichot ? Alors voilà, la Direction Interrégionale Sud-Est se trouve à Aix-en-Provence et qui a un périmètre de travail d'accomplissement des missions de Météo France sur une grande partie de l'Occitanie, PACA, Corse et Drôme-Ardèche pour la partie feu de forêt.
- Oui, un vaste secteur sous votre regard, votre contrôle.
- Guillaume Trichot, c'est très important de vous avoir en ligne ce matin.
- Il est dit que le feu perdait en intensité.
- Dans le massif des Corbières, il est question du vent qui a tourné.
- Il en était question dès hier.
- Est-ce un élément, on va dire, qui pourrait pousser un brin d'optimisme ce matin ? Oui, il y a certainement un petit brin d'optimisme.
- On n'a plus les conditions telles que celles qu'on pouvait observer au déclenchement du feu.
- Donc avant-hier, mardi après-midi, c'était des conditions de tramontane fortes.
- Assez fortes, des rafales à 60-70 km heure, des températures très élevées, chaudes ou très chaudes, 32-34 degrés et des humidités très basses, autour de 20-25 %, sans compter sur le contexte de sécheresse.
- Oui, alors Guillaume Trichot, justement, il est question de sécheresse, enfin de chaleur qui arrive dans les jours qui viennent et peut-être même d'une tramontane en fin d'après-midi du dimanche.
- Il s'était évoqué par des spécialistes de la météo.
- Guillaume Trichot, comment expliquer la violence ? Vous les observez, ces phénomènes, depuis longtemps.
- La violence de ces incendies et la vitesse de propagation.
- Eh bien, on est rentré dans une saison estivale de façon quand même assez atypique.
- Déjà pour le département de l'Aude, si on fait un focus sur l'Aude, en sortie du printemps, c'était le secteur le plus sec de la région sud, de la même moitié sud.
- C'était le rare secteur qui n'avait pas bénéficié des pluies.
- Il y a beaucoup d'inhabitants, contrairement aux autres zones, y compris du Languedoc ou de la Provence ou dans le Sud-Ouest.
- Donc l'Aude très sèche en début de saison.
- Et puis un mois de juin qui a été vraiment historiquement chaud, avec une période de canicule précoce et très intense.
- C'est ce qui a fait sa particularité.
- Elle est venue tôt cette période-là, vous avez raison ! Exactement ! Et avec des 40 degrés déjà dépassés, ... et avec des 40 degrés déjà dépassés, C'est fin juin, des records battus d'ailleurs sur l'Aude, d'ailleurs sur les lieux de tous ces derniers incendies, Narbonne, Lézignan, Durban.
- On a dépassé les 40 dès la fin juin, ce qui était déjà anormal.
- C'est ce qui a séché tout l'ensemble en fin de compte.
- Alors voilà, il y avait déjà un fond de sécheresse déjà en place et qui plus est aussi de la mortalité des végétaux morts.
- Et ça, c'est ce que nous rapportait l'Office national des forêts, avec qui on travaille vraiment même dans la main pour évaluer cette sécheresse au quotidien.
- Il nous rapportait justement la présence de combustibles supplémentaires, je dirais disponibles immédiatement au sol, donc beaucoup de mortalité au sol, voire même des parties d'arbustes ou d'arbres morts suite à la sécheresse pluriannuelle.
- Et qu'on connaît sur ces secteurs-là, des Pyrénées-Orientales et de l'Aude, depuis 3-4 ans, la sécheresse persistante a fini par produire de la mortalité, du dépérissement et de la mortalité sur la végétation.
- Et ça, c'est un facteur très aggravant qui a dû compter fortement sur l'augmentation de la propagation des feux.
- Il est là, Guillaume Trichot, vous avez raison, il est là le combustible.
- Dites-moi, qu'en est-il ? Vous savez comment c'est ? Dans ces moments, tout le monde s'intéresse de très près à tous les phénomènes et il y a des images spectaculaires qui circulent.
- Je crois que c'est le Parisien aujourd'hui en France qui a pointé un étrange nuage.
- Il y a une explication sur un pyrocumulus qui serait une forme de menace, une sorte de nuage en chou-fleur au-dessus de l'incendie.
- Quelle est la réalité de cette présence ? Alors, ça n'apparaît pas...
Transcription générée par IA