Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-10h, Jean-François Achilli.
- Et à 8h16, nous évoquons le sort de l'Ukraine. Qu'attendent les Ukrainiens du sommet de demain ? Bonjour à vous, Lyudmila Tautieva.
- Bonjour Jean-François.
- Très heureux de vous retrouver. Vous êtes, je le rappelle, franco-ukrainienne, consultante en politique publique et vous êtes une chroniqueuse aguerrie sur Euroradio.
- Lyudmila, avant de parler de l'opinion publique ukrainienne, j'ai envie de vous demander ce matin ce que vous ressentez quand vous voyez ce qui se profile.
- Personnellement, je n'ai pas beaucoup d'attentes.
- Je vois qu'il y a beaucoup d'agitation, surtout dans les médias et un peu partout dans le monde.
- Et il y a aussi tous les efforts pour faire le moins de dégâts possibles à la sortie de cette rencontre de Trump et Poutine, notamment de la part des Européens et de Zelensky, justement face à tout ce qui passe.
- Qu'est-ce qui pourrait être décidé lors de ce rencontre ? Vous avez vu ce qu'a dit Trump.
- Ça a été très évolutif au fil de la journée d'hier, avec après ses visioconférences avec les Européens, avec Volodymyr Zelensky, le président de l'Ukraine.
- Également, ce monsieur Trump qui a semblé plus prudent en fin de journée et puis qui a parlé dans sa conférence de presse de conséquences sévères pour la Russie si Poutine ne met pas fin à la guerre.
- Je ne sais pas ce qu'il faut en penser, Lyudmila.
- Difficile de comprendre ce qui va se produire demain.
- C'est très difficile d'anticiper, surtout que Trump, ce n'est pas la première fois qu'on a ce type de rhétorique.
- Il a déjà menacé la Russie avec des grosses sanctions.
- Je vous rappelle, c'était au lors de dénégociations sur le cessez-le-feu qui n'a jamais abouti, d'ailleurs, pour des raisons que justement les Russes n'ont pas été d'accord sur le type de cessez-le-feu d'instaurer.
- Aujourd'hui, si on en parle, c'est plutôt dans le cadre, d'essayer de faire tout pour que l'Ukraine ne soit pas ses territoires, ne soit pas un peu vendue par Trump lors de ce rendez-vous.
- C'est ça, en fait, la grande...
- Le fameux deal qui se dessine, oui.
- Qu'est-ce qu'ils en pensent, les Ukrainiens, dans leur ensemble ? J'imagine que l'opinion est assez perturbée par tout ça.
- Il y a aussi des manifs contre la corruption.
- Il se passe des choses en Ukraine.
- On ne se rend pas compte que ça bouge énormément.
- Que disent les Ukrainiens ? Sur l'éventuelle perte de ces territoires à l'Est ? Je pense que si vous regardez déjà dans les sondages le niveau de confiance des Ukrainiens vers leurs partenaires, la confiance vers les États-Unis, elle était très évolutive aussi, un peu en parallèle des propos de Trump.
- Aujourd'hui, en mois de juillet, j'ai regardé un peu les chiffres, le nombre de personnes qui considèrent que Trump, on peut lui faire confiance, c'est 40 personnes en Ukraine.
- L'Union européenne reste quand même l'alliée qui est considérée plus fiable pour les Ukrainiens, pour les pourparlers et pour cette négociation potentielle.
- Ce qui est sûr, c'est qu'hors de question qu'on puisse négocier des territoires.
- C'est d'ailleurs quelque chose qui a été réitéré par le président Zelensky.
- Il a dit d'abord qu'il faut négocier le cessez-le-feu.
- Toute question de territoire devrait être négociée entre l'Ukraine et la Russie.
- D'ailleurs, sur cette position-là, Trump semble, d'après ses déclarations, être le premier à se défendre.
- D'accord.
- Encore une fois, je pense que c'est le résultat de travail énorme des efforts diplomatiques de la part des Européens et de la part de l'Ukraine.
- Mais aujourd'hui, on ne compte pas beaucoup sur ce rencontre, dans le sens où elle va pouvoir apporter une solution pour la guerre en Ukraine aujourd'hui.
- Le mieux qu'on peut espérer, c'est le cessez-le-feu sur la ligne de démarcation pour pouvoir justement se réadapter, se réarmer, parce que Poutine ne va pas lâcher l'Ukraine, c'est son grand projet.
- Et c'est très clair, c'est d'ailleurs aussi pourquoi, je pense, Trump, il a un peu lâché de côté la question de faire rencontrer Poutine et Zelensky face à face.
- Mais Lyudmila Taoutieva, le problème, aujourd'hui, il est très concret, c'est cette percée de l'armée russe.
- Ils mettent le paquet dans la...
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