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Votre priorité pour la sortie du Grand Débat ?

Une réforme des impôts, la création de référendums, la dissolution de l’Assemblée Nationale ?

Edouard Philippe présente aujourd’hui au Grand Palais la synthèse des contributions sur le Grand Débat ; ce qui ressort des cahiers de doléances, des débats en mairie, et des propositions sur internet. Nous demandons aux auditeurs quelle est leur priorité pour sortir du grand débat. Sur les trois pistes citées plus haut, lesquelles ont une chance de voir le jour ?

Il n’y aura pas de vraie réforme de l’impôt. Mais il y aura un geste fiscal, c’est sûr… Hier, le Ministre des comptes publics, Gérald Darmanin a ouvert la porte à une possible baisse des frais de successions, à une possible tranche d’impôts supplémentaire pour les plus riches, et à une possible suppression de la redevance audiovisuelle. Cette dernière proposition a le mérite de satisfaire rapidement tous les Français. Mais attention à l’invention d’un nouvel impôt dans quelques temps pour taxer tous les écrans à domicile… Les tablettes… Les ordinateurs… En revanche, l’idée si populaire de baisser la TVA sur les produits de première nécessité ne devrait pas être retenue. C’est une fausse bonne idée. La viande, les fruits, les légumes sont déjà taxés à 5,5%. Les passer à taux zéro nous fait gagner 10 centimes sur le prix du kilo de pomme de terre et les producteurs s’empresseraient d’augmenter les prix. Notez que les mesures qui sont évoquées ne vont pas avoir d’impact immédiat sur le pouvoir d’achat. Réduire le taux de TVA sur notre facture d’électricité, le faire passer de 20 à 10%, cela avait un sens par exemple… Et coûtait « seulement » 2 milliards…

Et y aura-t-il des mesures pour donner de la respiration à notre vie démocratique ?

C’est exactement l’expression employée par Emmanuel Macron durant le Grand Débat. Le président a pris l’exemple de l’Irlande et de ces assemblées citoyennes avec des personnes tirées au sort. Elles s’emparent d’un sujet, écoutent toutes les parties, et font des propositions. Libre ensuite au gouvernement de les suivre ou pas. Ce serait une façon de réformer ou de compléter le réferendum d’initiative partagée qui est compliqué à utiliser. Il demande l’approbation d’un cinquième des parlementaires et 10% du corps électoral soit 4 millions et demi de personnes. Par ailleurs, Emmanuel Macron va sans doute proposer une dose de proportionnelle de 25% et une réduction du nombre de parlementaires. Ça, c’était déjà prévu. Mais la dissolution non… S’il change le mode de scrutin pour instiller la proportionnelle, il faut modifier les circonscriptions et donc attendre un an avant de nouvelles élections. L’éventualité même d’une dissolution n’est pas pour demain.

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