D’abord, il faut dire que lorsque le Financial Times sort une information de cette importance, il y a toujours quelque chose de vrai.
En l’occurrence, ce dont on est certain, c’est que la famille Agnelli - qui est l’actionnaire de Fiat - cherche clairement un partenaire. Elle discute également avec le groupe Peugeot-Citroën-Opel, d’autant plus qu’il existe déjà des partenariats ponctuels entre les deux groupes.
Son souhait n’est pas de sortir du secteur automobile, mais de faire une fusion intelligente qui permette de faire grandir Fiat à l’international.
Et puis tout cela vient du fait que le petit-fils de Gianni Agnelli, John Elkann, qui mène ces discussions est très désemparé depuis la mort brutale de Sergio Marchionne qui avait redressé Fiat-Chrysler.
Donc à la base, il y a d’abord un sujet Fiat qui est maintenant distancé en Europe par Renault, Volkswagen et Peugeot
Mais Renault-Nissan est-il le partenaire idéal ?
C’est ça le sujet. Les investisseurs ont l’air de le croire puisque l’action Renault s’est envolée hier après l’annonce de ces rumeurs.Grâce à Nissan, Renault est présent aux États-Unis, à la différence de Peugeot. Ce qui permet de multiplier les synergies.
Mais il y a aussi pas mal d’inconvénients. A commencer par l’affaire Nissan. Car cela va encore plus déplacer le centre de gravité du nouvel ensemble, loin du Japon.
Le deuxième inconvénient, c’est que le premier actionnaire de Renault, c’est l’état. Et ça pour la famille Agnelli c’est un gros problème
En fait, les cultures d’entreprises sont bien plus proches entre la famille Peugeot et la famille Agnelli qu’entre Renault et Fiat.
Mais le plus difficile est de construire un projet qui crée de la valeur, qui ne détruit pas des emplois et qui crée un effet de levier à l’international. C’est pourquoi il y a encore loin de la coupe aux lèvres entre le début d’une rumeur et une information officielle.