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Les services de renseignements vont être profondément réorganisés

Christophe Bordet nous dévoile la réorganisation que devraient subir très prochainement les services de renseignements.

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Pour lutter plus efficacement contre les menaces intérieures, dues aux détenus radicalisés qui sortiront de prison dans les prochains mois, les services de renseignement vont être profondément réorganisés et leurs moyens renforcés, d'après nos informations.

Des fusions de service, des prérogatives élargies, des objectifs de meilleurs suivis pour tenter d’améliorer encore la détection de suspects par les services de renseignement, ainsi que le suivi des personnes radicalisées, en particulier celles qui sortiront de prison dans les deux ans à venir.
 
Ce sont les mesures qui seront  évoquées ce mercredi matin en conseil des ministres. Le renseignement pénitentiaire, avec ses 300 agents, sera  renforcé. Ainsi, une cellule spéciale devrait être créée pour s’assurer que les futurs ex-détenus seront bien pris en charge par les services concernés. L'objectif est que leurs cas soient bien pris en compte chaque semaine, lors des réunions d'évaluation dans les préfectures au sein des Groupes d'évaluation départementaux, avec des croisements systématiques auprès des acteurs de la société civile, associations, éducation nationale etc. Cette Unité spéciale de "sortants" sera rattachée directement auprès du ministre de l'Intérieur
 
Autre mesure significative, les maires vont enfin savoir qui sont les fichés S sur leurs communes. Un cadre précis sera défini pour un échange d’information entre les préfets et les maires sur des mosquées ou des associations jugées problématiques. Cela se matérialisera par des fichiers, dont certains ont encore besoin d'être revus et corrigés, notamment pour certaines fiches S (risque d'atteinte à la sûreté de l'État), pour les cas considérés comme les moins dangereux. Un travail de lissage est déjà en cours entre fichiers consacrés aux personnes suspectées de radicalisation avec un risque terroriste. Le service central du renseignement territorial devra, par exemple, créer, dans les semaines qui viennent, près de 700 fiches S pour des personnes déjà inscrites dans l'autre grand fichier des services de renseignement, consacré au phénomène de la radicalisation djihadiste (FSPRT).
 
Ce suivi entraînera des alertes lors de contrôles par la police lors de passages des frontières européennes, notamment dans les aéroports.

>> L'intégralité de la chronique est disponible en podcast

 

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