Cela change un petit peu du débat national où l’on parle de tout et de rien avec souvent des propositions difficilement réalisables. Surtout qui mieux qu’une association de consommateurs peut savoir où est ce que les marges sont trop élevées ? Qui mieux qu’UFC Que Choisir peut faire des propositions pour accroître le pouvoir d’achat sans que cela ne coûte un euro à l’État. Il faut espérer que cette association soit entendue, car elle formule douze propositions très concrètes. Douze propositions qui visent notamment à lutter contre les phénomènes de rente contre lesquels Emmanuel Macron est également hostile.
Parmi les douzes, voici celles qui me paraissent les plus intéressantes : d'abord la suppression du relèvement du seuil de revente à perte qui concerne notamment les grandes surfaces. Il y a aussi la régulation des dépassements d’honoraires médicaux, qui constituent un vaste sujet et la portabilité du numéro de compte bancaire qui faciliterait le changement de banque avec à la clé 1,2 milliards d’économies. Également, la suppression des commissions d’intervention en cas d’incident bancaire : ce qui dégagerait 2,8 milliards d’euros par an, ou encore la libéralisation de la vente de pièces de carrosserie automobile, qui permettrait aux français d’économiser 415 millions d’euros. Il y a encore d’autres propositions plus techniques notamment sur les aides à la rénovation énergétique ou la baisse du coût du permis. Ce que je retiens de cet exercice d’intelligence collective qu’a fait UFC Que Choisir, c’est que 12 mesures permettraient de dégager 9 milliards d’euros, soit 320 euros par ménage. Ce sont des mesures simples, pas celles élaborées dans le cerveau de technocrates de Bercy, et qui sont si compliquées à mettre en œuvre. Et in fine ces propositions rapporteraient autant aux français que le plan d’urgence du mois de décembre, sans coûter un euro à l’État.
Comme quoi les meilleures propositions sont souvent les plus simples.