Oui, aujourd’hui où il est de bon ton de trouver que rien ne fonctionne bien, voilà une entreprise française qui a poussé comme un champignon.
Il s’agit de la plate-forme sur internet Doctolib qui a été créée il y a 5 ans et qui permet à des millions de patients de prendre rdv chez le médecin.
Rendez-vous compte que désormais chaque mois, 30 millions de patients vont sur ce site pour obtenir un rendez-vous de médecin !
Il n’y a rien de révolutionnaire. Sauf que c’est devenu tellement compliqué de voir un praticien que Doctolib a su en profiter. Et cette société, créée par un HEC, plus passionné par le tennis que par les affaires, est désormais valorisée 1 milliard d’euros.
Ce qui en fait ce qu’on appelle une "licorne", à l’image de BlaBlaCar, de Deezer, de Vente-Privée et de la société informatique OVH.
Pourquoi un tel succès aussi foudroyant ?
C’est simple, Doctolib a constaté, comme le fait aujourd’hui Madame Buzyn, que l’on manquait de médecins et que c’était de plus en plus difficile d’obtenir un rendez-vous rapide. La société vend donc son service à 75.000 praticiens en France et en Allemagne ainsi qu'à 1.400 établissements de santé.
Mais ça, c’est la base du business. Maintenant Doctolib veut attaquer le marché de la téléconsultation, d’autant plus utile à l’heure où l’on parle des déserts médicaux.
Doctolib va donc proposer aux médecins, de dialoguer avec leurs patients, de voir des radios, d’envoyer des ordonnances par mail et de bénéficier du télépaiement.
En fait si Doctolib marche si bien, c’est parce que la médecine libérale est devenue difficile d’accès. Soit parce qu’il y a des déserts médicaux, soit parce que les médecins sont surchargés.
Le risque c’est de voir Doctolib passer sous contrôle étranger. Ce serait dommage de voir filer une entreprise qui parvient à réparer ce que nos politiques ont réussi à défaire en matière de santé publique.