On ne sait jamais, il y avait eu une Fake news sur la musique qui soigne les courgettes. Mais cette fois-ci c’est plus sérieux car des viticulteurs ont installé des haut-parleurs pour diffuser non pas du Mozart ou de l’Aznavour mais des fréquences sonores particulières. Elles sont diffusées quelques minutes chaque jour dans le but de lutter contre l'esca, une maladie qui cause la mort du cep. Ces ondes acoustiques agissent sur la production de protéines des plantes et les aiderait à lutter contre la maladie.
Ca semble un peu loufoque mais pour comprendre l'origine de cette idée, il faut remonter à Joël Sternheimer, un chercheur indépendant en physique quantique qui, depuis plus de vingt ans, affirme avoir calculé les fréquences des ondes associées aux acides aminés, ces molécules qui constituent les protéines. Ces ondes quand elles sont traduites de façon audibles pourraient stimuler la synthèse des protéines donc de faire pousser la plante ou au contraire les inhiber. On appelle ça l’approche "génodique". La société Genodics en est la grande spécialiste et fait des tests un peu partout en France sur des légumes, des fruits et donc la vigne. Son directeur Pedro Ferrandiz, affirme dans Sciences et Vie que "sur les vignobles touchés par l'esca, elle induit une baisse de la mortalité des ceps de 60 % à 70 %".
Pour l’instant, ce n'est pas validé par les scientifiques car on n’a pu prouver quoi que ce soit en laboratoire car on manque de visibilité et de protocoles. Souvent, on découvre des choses et il faut attendre longtemps pour qu’elles soient validées scientifiquement. La bonne nouvelle est que l’université de Cergy-Pontoise a mis justement en place un protocole sur le petit pois qui est en cours de validation. Vite messieurs les scientifiques, travaillez la question car l’idée de booster nos végétaux et de soigner nos vignes avec de la musique, c’est tout de même plus poétique qu’avec des pesticides et autres glyphosates que nous proposent les chimistes !