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Faut-il privatiser certains services publics?

Grève unitaire des fonctionnaires aujourd’hui à l’appel de 9 syndicats. Ils dénoncent le projet de la réforme de la fonction publique. Projet dans lequel on met une dose de privatisation. Nous, on va plus loin. La privatisation ne devrait-elle pas concerner certains secteurs du service public ?

Il y a trois fonctions publiques. La fonction publique d’État, la fonction publique hospitalière et la fonction publique territoriale. La question ne se pose pas pour nos forces de l’ordre ou nos enseignants. Mais au sein-même de l’Éducation nationale, au 21ème siècle, n’est-ce pas plus judicieux d’avoir recours à des coach du privé pour conseiller les enfants dans leur orientation plutôt que de recourir à un fonctionnaire conseiller en orientation qui ne fait pas ses 35h par semaine tant il est peu sollicité selon un récent rapport de l’Inspection Général des Finances ? Même chose à l’hôpital. Pas question de toucher aux soignants. Mais les laborantins qui font des analyses ? Pourquoi ne pas externaliser le service ? Quelle différence entre un laboratoire au sein de l’hôpital et un laboratoire privé ? Aucune ! Et le patient n’a pas ses résultats plus rapidement quand le laborantin est un fonctionnaire. 3ème exemple : dans les collectivités territoriales, dans les mairies bien sûr. Les municipalités ont-elles besoin de jardiniers fonctionnaires ? Non, elles peuvent avoir recours à une entreprise privée. Même chose pour la cantine scolaire, le nettoyage et l’entretien des lycées et collèges. Au niveau des régions, cela représenterait 900 millions d’euros d’économies d’ici 2022. Ce n’est pas négligeable ! La France emploie 5 millions 300 000 fonctionnaires. 600 000 de plus que l’Allemagne qui compte 16 millions d’habitants de plus que nous ! 

Donc ce serait logique d’externaliser certaines activités. Mais certains secteurs ? 

Ça n’a plus de sens de garder un audiovisuel public. Surtout en télévision à l’heure de la multiplication des chaînes d’information. Les économies pour le contribuable : 910 millions d’euros. En revanche, il ne faut pas être jusqu’au-boutiste dans les transports. Pas de privatisation de la SNCF pour ne pas arriver à l’exemple britannique désastreux : un mauvais service pour les usagers et des billets très chers. En fait, le projet de réforme de la fonction publique est un bon compromis : il permet l’externalisation de certaines activités que j’ai citées. Il favorise le recours aux contractuels pour des missions. Il permet donc une forme de privatisation dénoncée par les syndicats mais indispensable pour répondre à de nouveaux besoins au sein même de la fonction publique. Elle a besoin d’informaticiens, de gestionnaires de plate-forme numérique. Ces gens-là ne se recrutent pas sur concours. Sa modernisation passe en grande partie par la privatisation.

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