Je ne sais pas s’il faut parler d’une monnaie. Mais en tout cas d’un moyen de paiement électronique.
Bien sûr certains auraient envie de comparer ca au bitcoin. Mais le Libra sera adossé aux quatre plus grandes monnaies mondiales. Et il servira aux abonnés de Facebook pour réaliser toutes sortes d’achat. D’ailleurs, le projet a été monté par le créateur de PayPal. Donc avec ce Libra il sera possible de transférer de l’argent à quelqu’un par un message Whats’app, sans frais de transfert.
Mais pour Facebook, c’est surtout le moyen de recréer autour de lui un éco-système avec des sites comme Uber, EBay ou Spotify. En fait tout cela existe déjà en Chine avec WeChat et c’est ce qui fait que l’argent physique doit disparaitre là-bas d’ici trois ans. Avec le Libra, ce n’est pas sûr qu’on assiste au même mouvement, puisqu’on pourra acheter du Libra, dans certaines banques.
Peut-on faire confiance au Libra avec ce qui est arrivé à Facebook ?
Alors premier point : le Libra ne sera pas une monnaie gérée par Facebook, mais par la Libra Association Il s’agit d’une association à but non lucratif basée à Genève où l’on retrouve Visa, Mastercard, uber, mais aussi Iliad, le groupe de Niel. Facebook fera partie de cette association, par l’intermédiaire de sa filiale Calibra, créée pour l’occasion. Mais sans pouvoir particulier
Le second point important : que deviendront les données liées à tous les achats ou transferts d’argent ? Officiellement Facebook a assuré que les données du réseau social et celles liées au Libra seront séparées. Par ailleurs le groupe s’est engagé à ne pas partager les données sans le consentement des utilisateurs. C’est là le hic. Car on a vu par le passé que Facebook revendait des données avec une facilité et une mauvaise foi déconcertantes. Reste le troisième point : celui de la sécurité. Pour l’instant Facebook n’en parle pas. Que deviendra le libra après le premier piratage ?
Autant dire que Facebook va devenir avec le Libra encore plus puissant, mais aussi encore plus vunérable…