Écoutez il arrive quelquefois au Premier Ministre d’être assez confus, ou bien gêné aux entournures dans ses interventions.
Ce qui est sûr c’est que ce n’était pas le cas hier soir où, fort d’une cote de popularité supérieure au Chef de l’État, il a affirmé ses convictions.
Bien sûr il n’a pas donné les conclusions du Grand Débat National, puisque celui-ci ne sera vraiment terminé que dans un mois.
Mais il a été clair. Il n’est pas question que cela débouche sur la moindre hausse d’impôt.
Tant pis pour ceux qui veulent abolir les niches fiscales, taxer les plus-values sur la résidence principale ou instaurer une nouvelle taxe carbone.
La seconde chose que le Premier Ministre a tenu à réaffirmer c’est son attachement aux contreparties quant on a droit à des allocations.
Il a longuement insisté sur cette notion de droits et des devoirs, en essayant d’expliquer qu’elle n’est pas de droite.
Même si personne n’a entendu quelqu’un de gauche en parler.
Il l’a dit. Pour être Premier Ministre, il faut avoir la confiance du Président, celle de la majorité, et faire une politique en accord avec ses convictions.
Ce qui veut dire que si le grand débat doit déboucher sur un virage à gauche comme certains le demandent, Édouard Philippe partira.
Et s’il est venu hier à la télévision, c’était vraiment pour dire cela à tous ceux qui murmurent à l’oreille du Président qu’il faut faire plus de social.
Et pour essayer de mettre fin à cette rumeur qui enfle depuis deux mois, orchestrée par Alain Minc et Richard Ferrand, selon laquelle il faut mettre Jean-Yves Le Drian à Matignon « car il fait peuple ».
A Matignon, on va même beaucoup plus loin en disant que Jean-Yves Le Drian pourrait très bien arrêter lui-même cette campagne s’il le voulait.
Tout cela veut dire que la balle est maintenant dans le camp du Chef de l’État qui doit décider quelle politique il veut conduire après le Débat
Mais on ne le saura pas avant le mois d’avril. Le problème, c’est que rien ne dit que remplacer X par Y fera taire les Gilets Jaunes et leurs angoisses