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Âge du départ à la retraite

Après Agnès Buzyn, c’est Xavier Bertrand qui a demandé hier à ce qu’on augmente l’âge de la retraite. Mais Macron hésite. Pourquoi ?

Il hésite d’abord parce qu’il a confié d’emblée le sujet des retraites à un haut-commissaire qui s’appelle Jean-Paul Delevoye.

Le deuxième problème, c’est que pendant sa campagne, Emmanuel Macron s’est engagé à ne pas toucher à l’âge de la retraite : 62 ans.

Le troisième problème, c’est que le gouvernement n’a plus de marge de manœuvre pour réduire la dépense publique.

Et que la seule solution qui lui reste, c’est d’augmenter l’âge de la retraite. Ce qui permet de dégager 20 milliards d’économies par an (base 65 ans). Mais c’est une vraie patate chaude pour le gouvernement qui en plus devait proposer une réforme des retraites en janvier et qui a dû reporter. Du coup, Agnès Buzyn a astucieusement plaidé pour un relèvement de l’âge de la retraite. Avant d’être obligée de se déjuger à l’Assemblée.

Bref, c’est un véritable pataquès, et plus personne n’y comprend plus rien. A commencer par ceux qui nous dirigent.

 

Ils ont peut-être peur que ce soit explosif en sortie de Grand Débat

 

C’est vrai que personne n’a parlé de ce sujet pendant le Grand Débat et du coup ce serait curieux que ça devienne aujourd’hui prioritaire. Malgré tout, si l’on veut redonner du pouvoir d’achat aux Français, la seule solution est qu’ils travaillent davantage. Or, ils y sont prêts. Actuellement, l’âge moyen du départ en retraite est de 62 ans et 8 mois

pour les hommes et 63 ans pour les femmes.

C’est pourquoi augmenter d’un trimestre tous les ans l’âge légal de départ en retraite ne pose pas de problème et crée de substantielles économies.

Des économies qui peuvent être redistribuées aux français sous différentes formes : indexation des retraites, baisse des impôts… C’est ce que propose Xavier Bertrand. Et même à droite, il est le seul à avoir le courage de parler de ça, car il sait que les français y sont prêts.

Nous ne sommes pas comme en 2010 avec la réforme Fillon. La seule question est celle des régimes spéciaux, mais la crise des Gilets jaunes a bien montré que les Français ne voulaient

plus de privilèges et donc c’est le bon moment pour les faire sauter. Le problème, c’est que le gouvernement a la main qui tremble. D’où ce flou. Et comme disait Martine Aubry, quand c’est flou, il y a un loup.

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