C’est une mesure qui a été très discrètement votée par le Sénat. Va-t-on voir nos primes d’assurance augmenter encore du fait d’émeutes ? Le Sénat vient en effet de voter la création d'une surprime obligatoire « émeutes » intégrée au projet de loi de finance 2026. Son principe s'inspire du régime des catastrophes naturelles. Il serait financé par tous les assurés pour mutualiser le coût des dégâts lié aux émeutes. Pour les particuliers et les entreprises, on parle de 5% de l'assurance dommage pour les grands risques. Reste par ailleurs à définir à quel moment parler d’émeute…
Des émeutes au bilan catastrophique
"C’est une catastrophe, estime Zartoshte Bakhtiari, maire (SE) de Neuilly-sur-Marne (Seine-Saint-Denis) au micro de Maxime Lledo sur l'antenne de Sud Radio. Cette surprime est une manière de dédouaner, d’excuser les délinquants qui commettent ces délits. Au lieu de dire « tu casses, tu répares », on dit « tu casses, les Français paieront pour toi ». Je rappelle que les dégâts des émeutes ont été considérables : 2500 bâtiments publics incendiés, 243 écoles, cinq mairies… Et aujourd’hui, aux Français qui n’ont rien demandé de payer avec une surprime sur l’assurance habitation."
Quel a été le bilan dans sa ville ? "Cela a été catastrophique. Les sept voitures de la police municipale ont été incendiées. Plus de 2300 dossiers de logements ont été incendiés, ainsi que la médiathèque. Le coût de ces émeutes chez nous a été entre 1,5 et 2 millions d’euros. Par cette surprime, on dit que tout cela n’est pas grave et que les Français terrés chez eux vont payer."
Une assurance émeutes obligatoire pour tous les Français ? "C'est une catastrophe ! C'est une manière de dédouaner les délinquants ! Le 'tu casses, tu répares' devient 'tu casses et les Français paieront pour toi'" dénonce @Zart_b #GrandMatin
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— Sud Radio (@SudRadio) December 19, 2025
"L'incendie commence à prendre partout"
D’aucuns s'y disent favorables, afin de débloquer rapidement un fonds si de nouvelles émeutes avaient lieu. "Pour tous les fonds de garantie, les auteurs sont mis à contribution. Là, ce n’est pas le cas, rappelle Zartoshte Bakhtiari, maire (SE) de Neuilly-sur-Marne (Seine-Saint-Denis) sur l'antenne de Sud Radio. C’est un premier signe de faiblesse. Qu’on les poursuive et les fasse payer pendant vingt, trente ans, pour leurs actes. À un moment, il faut arrêter de prendre les Français pour des vaches à lait."
N’est-ce pas le signe que l’État n’est plus en mesure d’assurer la sécurité ? "C’est exactement cela et pas que dans les banlieues. Même dans des milieux ruraux où il ne se passait rien, il y a eu des émeutiers. On voit que l’incendie commence à prendre partout en France. Il y a eu très peu de condamnations à de la prison ferme après les émeutes."
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