Elles sont en chute de 38% en l’espace de quatre mois. Pourquoi le cognac voit-il ses ventes s’effondrer littéralement ?
Cognac : des ventes en chute libre aux États-Unis
Il faut sans doute y voir la conséquence directe des taxes à l’importation de 15% imposées par les États-Unis sur les spiritueux français. En effet, le pays est le premier marché à l’export du cognac, avec 42% de ses ventes. Pendant ce temps, paradoxalement, le rappeur 50 Cent dévoile à Manhattan une cuvée d’exception, la cuvée Branson Edition 505. Conçue avec Lalique, cette édition limitée à 505 flacons numérotés est proposée à 25 000 dollars pièce...
Et ce alors que le taux de change n’aide pas non plus, étant donné que l’euro s’est déprécié face au dollar. Un autre important marché à l’export est également en pleine turbulence : la Chine. Depuis fin 2024, les eaux de vie européennes se sont également vues imposer des mesures de rétorsion douanière. Une réponse aux mesures imposées par l’Union Européenne aux voitures électriques chinoises.
Des fêtes pour le faire connaître
Résultat : les ventes sont en recul de 38% en l’espace de quelques mois. À tel point que la filière pense à réduire la production, à procéder à l’arrachage de vignes. Les risques de licenciement sont réels. Ce repli à l’export s’ajoute aux difficultés du cognac sur le marché français, qui n’est que le sixième marché du cognac. La culture du digestif est en effet en retrait dans l’Hexagone : nul n’est prophète en son pays.
Face à cette réalité, la filière essaie de se diversifier, de faire sortir le cognac de la catégorie des digestifs. Un premier Cognac Festival vient de tenter ces jours-ci de faire découvrir cette vieille boisson charentaise à une nouvelle génération de clients. Une fête du cognac sera également organisée l’été prochain.
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