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Le Medef divisé par l'accord trouvé sur l'assurance chômage

Par Jérémy Jeantet (avec AFP)

Le syndicat patronal est partagé par l'accord trouvé sur la réduction du déficit de l'assurance chômage, principalement par l'augmentation de la cotisation employeur.

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L'accord trouvé mardi soir entre les partenaires sociaux sur l'assurance chômage suscite des réactions plus que mitigées au Medef. Le président de la Fédération française du bâtiment, Jacques Chanut, a démissionné du bureau du pôle social pour marquer sa désapprobation contre l'augmentation de la cotisation employeur : "Une ligne rouge a été franchie. C'est un signe bien négatif à envoyer aux entrepreneurs et aux artisans de France, que de penser qu'une hausse des cotisations, même provisoire, va restaurer l'équilibre du système."

Cette solution, prônée et proposée par le président du Medef, Pierre Gattaz, a provoqué de forts mécontentements de ceux qui auraient préféré que l'accent soit mis sur la compétitivité par l'abaissement des charges et la simplification du droit du travail.

Le Groupement des professions de services, qui regroupe 27 fédérations, "prend acte" de l'accord paritaire, mais regrette que la taxation des CDD d'usage ait été maintenue, point d'achoppement de bon nombres de fédérations du Medef, qui y voit le signe d'un texte déséquilibré.

"Le modèle économique des entreprises utilisatrices de ces contrats est fondé sur la flexibilité, seul moyen de répondre aux flux aléatoires ou ponctuels des consommateurs et des entreprises donneurs d'ordre", a rappelé le GPS dans un communiqué.

L'Umih, syndicat de l'hôtellerie et de la restauration, a elle aussi jugé que l'accord n'était "pas satisfaisant", parlant d'un "marché de dupes", et n'a pas abandonné l'espoir d'une nouvelle négociation une fois le nouveau gouvernement mis en place après l'élection présidentielle.

Mardi soir, les partenaires sociaux, après d'âpres négociations, se sont entendus sur un texte qui prévoit une légère hausse des cotisations chômage des employeurs, tout en maintenant pendant 18 mois la surcotisation des CDD d'usage, que le patronat voulait au départ supprimer. Un projet d'accord que quatre syndicats pourraient signer, à savoir la CFDT, FO, la CFTC et la CFE-CGC. En revanche, la CGT a fustigé un texte "sexiste, anti-travailleurs pauvres et anti-vieux".

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