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Inflation : quand les industriels abaissent la qualité des produits

Par Jean Baptiste Giraud

C'est une forme d'inflation sournoise : les industriels dopent leurs marges en abaissant la qualité des produits vendus.

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Vers la fin des super promotions dans les grandes surfaces. (c) AFP

Après la quantité, la qualité ? C’est une vraie question : en ces temps d’inflation, les industriels font-ils de la marge en abaissant la qualité de leurs produits ?

Changer un ingrédient pour abaisser son prix

"Nous sommes revenus quinze ans en arrière, à l’époque où l’on pouvait jouer avec les ingrédients, confirme le docteur Jean-Michel Cohen, médecin nutritionniste, auteur de “Le guide d’achat pour bien manger” (First). Il suffit de changer un ingrédient pour abaisser son prix. Typiquement, quand vous vendez une boulette de viande, il suffit d’ajouter des protéines de pois, de blé, pour donner de la consistance au produit."

"On retrouve maintenant des huiles de mauvaise qualité dans certaines margarines. Nous en sommes revenus aux mauvaises habitudes au lieu d’utiliser des sirops de glucose noble. On se rend compte à l’heure actuelle qu’il y a de nouveau une reprise en main des ingrédients pour abaisser le coût du produit, diminuer la valeur nutritionnelle et peut-être ne pas protéger notre santé."

 

 

"C'est une inflation sournoise"

Quand on ne sait pas lire les étiquettes comme les spécialistes, comment savoir quels produits choisir ?. Peut-on se fier au Nutriscore ? "Non, ce n’est plus un bon repère, estime le docteur Jean-Michel Cohen, médecin nutritionniste, auteur de “Le guide d’achat pour bien manger” (First). Le Nutriscore juge sur des valeurs nutritionnelles, et vous pouvez changer celles d’un produit en modifiant un élément. Il ne marche pas non plus, car il ne gère pas les portions. Il y a une inflation sournoise qui se développe à l’heure actuelle en modifiant les produits. C’est le retour à d’anciennes pratiques."

Heureusement, "dans chaque catégorie de produits, on arrive quand même à trouver un produit assez noble. Je prends l’exemple des petits biscuits basiques que l’on donne aux enfants. Ils sont plutôt bien composés. Les cigarettes que l’on met dans les glaces, elles, sont composées à 30% de graisse et 25% de sucre. Chaque catégorie comporte son produit intelligent et celui qui doit s’améliorer."

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